Quelle crème solaire choisir sans nuire à la planète ?

La plateforme Yuka a publié, le 5 mai, un palmarès inédit des crèmes solaires les plus vertueuses pour la santé humaine et l’environnement. En pleine… Cet article Quelle crème solaire choisir sans nuire à la planète ? est apparu en premier sur Green et Vert.

Mai 12, 2025 - 13:14
 0
Quelle crème solaire choisir sans nuire à la planète ?

Crème solaire : une protection indispensable, mais à quel prix pour l'environnement ?

Il y a encore peu, choisir une crème solaire relevait surtout d’un dilemme de texture ou de parfum. Aujourd’hui, c’est une autre urgence qui émerge : celle de l’impact écologique. Chaque année, plus de 14 000 tonnes de crème solaire seraient déversées dans les océans, selon une estimation relayée par le WWF. Et les conséquences ne se font pas attendre. Les filtres UV chimiques (notamment l’oxybenzone, l’octinoxate ou encore l’octocrylène) sont régulièrement accusés de provoquer le blanchissement des coraux, d’altérer leur ADN et de perturber les systèmes endocriniens des espèces marines.

L’oxybenzone, en particulier, est banni à Hawaï depuis 2018. Si une île touristique peut prendre cette décision, pourquoi la France tarde-t-elle encore ? Pire encore, certains produits solaires vendus en pharmacie continuent de contenir des substances classées comme perturbateurs endocriniens ou potentiellement cancérigènes. Le confort d’un tube ne peut plus justifier une telle cécité environnementale.

Les ingrédients à éviter pour protéger les océans

Tout n’est pas filtré à la frontière cutanée. Ce qui est appliqué sur la peau se dissout souvent dans l’eau. Or, plusieurs substances présentes dans les crèmes solaires courantes se retrouvent directement dans les récifs, les algues, les poissons. Voici les coupables habituels :

  • Oxybenzone (benzophénone-3) : soupçonné de provoquer des malformations chez les larves de coraux et une toxicité aiguë chez les mollusques. Il s’agit d’un perturbateur hormonal avéré.
  • Octinoxate (ethylhexyl methoxycinnamate) : destructeur de corail, même à très faible concentration.
  • Octocrylène : instable, il peut générer de la benzophénone en se dégradant, une molécule classée comme « potentiellement cancérogène » par l’ECHA (Agence européenne des produits chimiques).
  • Filtres en nanoparticules de dioxyde de titane ou d’oxyde de zinc : même s’ils sont d’origine minérale, leur taille nanométrique peut leur permettre de franchir les barrières biologiques et d’affecter le phytoplancton.

Ces substances sont encore autorisées en Europe, parfois sous prétexte qu’elles garantissent une protection solaire optimale. Mais à quel prix ?

Les meilleures crèmes solaires selon Yuka

Face à ce constat alarmant, certains fabricants prennent enfin la vague du changement. Yuka, réputée pour son indépendance, a évalué des dizaines de références et en a retenu 12, toutes notées 100/100. Ce classement, publié le 5 mai 2025, fait figure de boussole pour les consommateurs soucieux d’environnement. Parmi les élues, on retrouve :

  • Lait Protecteur Sensitive 50+ – Corine de Farme : formulé pour les peaux sensibles, sans parfum, avec des filtres organiques respectueux de l’environnement aquatique.
  • Lait solaire SPF 50+ – La Rosée : enrichi à l’huile d’abricot bio, sa formule biodégradable fait preuve d’une efficacité sans nuisance pour les océans. Lait Solaire
  • Très Haute Protection SPF 50 – Mustela : adapté aux bébés dès la naissance, sans allergène ni parfum, et surtout très résistant à l’eau.
  • Vinosun Protect SPF 50+ – Caudalie : sans parfum, enrichi en polyphénols de raisin, il combine efficacité solaire et propriétés antioxydantes.

Toutes ces crèmes ont un point commun : l’absence de substances controversées, une formule pensée pour les milieux aquatiques, et souvent une biodégradabilité supérieure à la moyenne. Et pour ceux qui craignent encore les traces blanches, qu’ils se rassurent : la plupart de ces produits ont une texture fluide, invisible et non grasse.

Écologie et protection : une nouvelle exigence citoyenne

Le consommateur de 2025 n’est plus dupe. Il sait que la santé de sa peau ne doit pas sacrifier celle des coraux. Il sait que des solutions existent, à portée de clic, de pharmacie ou de rayon bio. Alors pourquoi persister à tartiner sa peau d’agents toxiques quand des alternatives écoresponsables, testées, efficaces, et même agréables à utiliser, attendent simplement d’être adoptées ? En refusant les crèmes solaires polluantes, c’est un signal fort qui est envoyé à l’industrie cosmétique : celui de la fin de l’impunité.

 

Cet article Quelle crème solaire choisir sans nuire à la planète ? est apparu en premier sur Green et Vert.