Une nouvelle mesure anti-carburant s’apprête à provoquer une hausse des prix en Europe
À partir du 1er janvier 2027, la taxe carbone ETS2 sera appliquée à l’échelle européenne. Issue du nouveau marché carbone de l’Union européenne, elle visera à réduire l’émission de CO2, encore une fois par dissuasion fiscale. Mis en place en 2023 par l’Union européenne, l’ETS2 (Emission trading system) prendra effet début 2027. Ce tout nouveau […]

À partir du 1er janvier 2027, la taxe carbone ETS2 sera appliquée à l’échelle européenne. Issue du nouveau marché carbone de l’Union européenne, elle visera à réduire l’émission de CO2, encore une fois par dissuasion fiscale.
Mis en place en 2023 par l’Union européenne, l’ETS2 (Emission trading system) prendra effet début 2027. Ce tout nouveau marché carbone vise à plafonner, mesurer et réduire les émissions de gaz à effet de serre au sein du plan pour la transition écologique. Dans le cadre du marché ETS1, la grande industrie, les secteurs énergétiques, le maritime et l’aviation passent à la vitesse inférieure, et à la caisse le cas échéant, en termes de recours aux carburants polluants depuis 2005 ; ce sera au tour du transport routier, du bâtiment, de la construction et de la petite industrie dans un an et demi.
En 2030, l’autoritarisme vert prendra du galon
Selon les estimations, l’inclusion de ces nouveaux secteurs dans le marché ETS2 permettra de réduire de 43% leurs émissions d’ici 2030. L’objectif est d’atteindre la neutralité climatique en 2050. Cette « neutralité » aura sans doute l’odeur de parcs d’éoliennes qui meurtrissent le paysage ou détruisent des fonds marins, de panneaux photovoltaïques qui épuisent des ressources rares, du tout électrique et du tout technologique qui augmenteront le champ des ondes néfastes pour la nature, mais le carburant ne pourra plus nous affecter le nez et les poumons, entre autres désagréments. Entre les deux, semble-t-il, il faut choisir.
Et comme l’Europe a choisi pour tous, dans les faits, la nouvelle taxe carbone s’appliquera aux distributeurs de carburant avec un coût de 15 centimes par litre, qui selon certains paramètres fiscaux pourra atteindre 23 centimes. Cette taxe se répercutera évidemment directement sur la facture des automobilistes. Comme les secteurs réglementés, et bientôt contrôlés d’encore un peu plus près et de toujours plus près, seront « les fournisseurs d’énergie et les émetteurs à la consommation de carburants ou combustibles » qui « doivent surveiller » leurs émissions de gaz à effet de serre, selon le ministère de l’écologie, les factures énergétiques des contribuables seront sans doute salées puisqu’elles sont le dernier maillon de la chaîne. Mais l’Union européenne veille à tout et elle a prévu des compensations financières grâce au Fond social pour le climat, pour limiter l’impact sur les ménages les plus vulnérables qui souffriront de ces hausses de prix. Il est stupide de prévoir une réglementation d’un côté, et une compensation financière de l’autre pour pallier la hausse de prix qu’elle provoque.
Là où ces mesures européennes sont inquiétantes, c’est qu’à partir de 2030 il ne sera plus possible « de se soustraire » à l’ETS2. Jusqu’à cette date, les États européens auront simplement droit de bénéficier « d’une clause d’exemption nationale » si jamais la taxation carbone nationale est équivalente ou supérieure à la taxe de l’ETS2. Autrement dit, après cette date les deux taxes seront cumulées dans tous les cas et il faudra donc apprendre à payer comptant dans cinq ans et ce, jusqu’en 2050.