Des migrants au garage

Afin de faciliter l'intégration de migrants, l'État a favorisé leur embauche à l'usine Renault de Batilly (Meurthe-et-Moselle). Mais, les affaires ne tournent plus à plein régime... L’article Des migrants au garage est apparu en premier sur Causeur.

Avr 13, 2025 - 06:52
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Des migrants au garage

Afin de faciliter l’intégration de migrants, l’État a favorisé leur embauche à l’usine Renault de Batilly (Meurthe-et-Moselle). Mais, les affaires ne tournent plus à plein régime…


Il était une fois dans l’Est, près de Metz, à Batilly, une usine Renault (produisant des véhicules utilitaires), qui sans rouler sur l’or tenait néanmoins la route.

En 2023 encore, les chaînes de montage tournaient à plein régime, avec la main-d’œuvre d’un millier d’intérimaires… des gars du cru, des Lorrains. Leurs contrats CDD ne pouvant légalement être reconduits ad vitam aeternam (ils ne peuvent excéder 1 060 jours), Renault refusa de titulariser 400 intérimaires qui devinrent des chercheurs d’emploi. Pour les remplacer, l’entreprise ne fit pas appel à une filière d’immigration illégale, mais s’en remit à l’État. Dans sa volonté d’éparpiller façon puzzle l’immigration dans toutes les régions, l’État propose aux acteurs économiques locaux le CTAI : contrat territorial d’accueil et d’intégration. C’est ainsi que mi-2023 posèrent leurs sabots en Lorraine, à l’usine de Batilly, 400 migrants, venant d’Ukraine, de Somalie, d’Afghanistan…

Migrants qui donnent aujourd’hui la migraine. Car la roue a tourné, l’usine est en crise. Renault, suivant les judicieuses directives de l’État et de l’UE, a ainsi investi 1,4 milliard dans la construction d’un Master 100 % électrique, utilitaire dont le prix de vente, 40 000 euros, dissuade les petits artisans auxquels il est destiné. Bref le carnet de commandes reste plat, la chaîne tourne au ralenti. Et le 30 janvier, la direction a annoncé un plan drastique, avec la suppression de 700 postes, dont les 400 occupés par les migrants venus d’Ukraine, de Somalie, d’Afghanistan… dont on ne sait plus que faire. Les décideurs se refilent la patate chaude. Une réunion de concertation est prévue mi-avril, avant ensuite de saisir les ministres concernés, doucement mais sûrement on s’engage sur une voie de garage…

L’État, ne pouvant plus les placer sur la case départ ou retour au pays, va sans doute intégrer et reclasser ces migrants à France Travail, l’agence dont l’appellation trompeuse prend en charge les Français, ou pas, qui ne travaillent pas.

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