Calanques : les premières retombées positives des restrictions

Réguler l’accès pour préserver l’environnement

Depuis 2022, deux calanques du parc sont soumises à une restriction d’accès drastique. Fini les flots humains, place aux quotas : 400 visiteurs quotidiens, contre 2 500 auparavant. Une mesure jugée “porteuse de premiers effets positifs sur l’environnement”, selon le reportage publié par RMC le 14 mai 2025.

La directrice Gaëlle Berthaud ne cache pas sa satisfaction : « Par certains endroits, il y a moins d’érosions du sol, des petites repousses de pin ont même été observées sur des zones auparavant très piétinées ». Ce retour des jeunes pins sur des sols jadis battus par des dizaines de milliers de pieds chaque mois est un indicateur puissant. Le vrai bilan scientifique ne sera connu qu’en 2027. Mais déjà, le contraste est visible : flore régénérée, faune moins stressée, ambiance plus sereine. Une carte postale plus vivante que jamais.

Calanques : la mer sous surveillance, les bateaux sous contrôle

Le combat pour les Calanques ne s’arrête pas aux sentiers. Environ 500 000 personnes y accèdent chaque année par la mer, dans un ballet incessant de bateaux de plaisance, souvent inconscients des dégâts invisibles qu’ils causent. Le parc a ainsi lancé un projet de “zones de mouillages et équipements légers” : en clair, des bouées d’amarrage imposées aux bateaux.

L’objectif ? Stopper les ancrages sauvages, ravageurs pour les herbiers de posidonie, véritables poumons marins de la Méditerranée. « En plus de protéger les sols marins, cela viendra aussi limiter le nombre de bateaux dans le paysage, puisqu’ils devront se plier au nombre de places disponibles », explique Gaëlle Berthaud dans des propos rapportés par RMC. L’environnement n’est plus une option, c’est une règle. Et la mer commence enfin à s’en apercevoir.

Calanques : à terre, la voiture en bout de course

Loin des clichés de carte postale, l’accès aux Calanques depuis la terre ferme demeure un casse-tête logistique. Trois millions de visiteurs y affluent chaque année, la plupart en voiture, contribuant à la saturation de la route du littoral sud. Mais le parc et les collectivités n’ont pas dit leur dernier mot. En octobre 2024, une journée sans voiture a été testée avec la métropole. Résultat ? Plus que concluant.

Trois stations de vélos électriques ont été installées, et des études sont en cours pour lancer une ligne de bus à grande capacité. Ce virage vers une mobilité douce s’inscrit dans une stratégie de fond. Rendre l’expérience des Calanques compatible avec la préservation de l’environnement : voilà le pari. Et si certains automobilistes rechignent encore à abandonner leur volant, le paysage, lui, semble déjà respirer mieux.

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