Interview – Espaces de travail : un levier de créativité et d’engagement, avec The Good Company

C’est au cœur du deuxième arrondissement de Paris, dans un lieu chargé d’histoire, que se dressent, fraîchement aménagés, les nouveaux locaux de The Good Group (The Good Company, The Good Design, Espérance et Hyssop). Derrière ce changement d’adresse, il n’est pas seulement question de cartons, de logistique, ou de décoration. C’est aussi (et surtout) une aventure collective et profondément symbolique. Car choisir un lieu, ce n’est pas anodin. C’est choisir un état d’esprit, une adresse où l’on se sent bien, qui résonne avec l’ADN de l’agence, qui stimule l’intelligence collective et renforce le sentiment d’appartenance. 

Alors pourquoi avoir élu pour domicile le 142 rue Montmartre, dans cet immeuble historique où Zola a rédigé son célèbre « J’accuse…! » ? Comment l’agence a-t-elle pensé et conçu ces nouveaux espaces ? Quels défis ont jalonné ce déménagement et quelle importance revêt ce changement pour les équipes ? Les membres de The Good Company nous répondent !

JUPDLC : The Good Company change d’adresse ! Pouvez-vous nous parler de la décision de changer de locaux ? Quelles sont les raisons qui ont motivé ce déménagement ? 

Luc Wise (Président  / Fondateur) : Nous avons immédiatement eu un coup de cœur pour ces locaux, car ils ont une histoire, une symbolique qui nous inspire tout particulièrement. En effet, nous sommes dans l’immeuble où Émile Zola a écrit « J’accuse…! ». C’était en 1898, son rédacteur en chef à l’Aurore était Georges Clemenceau. C’est également au Café Croissant, juste à côté, que Jean Jaurès a été assassiné la veille de la 1ʳᵉ Guerre Mondiale par un ultranationaliste belliqueux. Le 2ᵉ arrondissement de Paris était en effet le quartier de la presse libre et des leaders d’opinion (KOLs) du 19ᵉ et 20ᵉ siècles. À un moment où les fake news, l’antisémitisme et le complotisme prolifèrent de nouveau, l’Affaire Dreyfus était – déjà à l’époque – une fake news, complotiste et antisémite. Zola écrivait ces mots célèbres « La  vérité est en marche et rien ne l’arrêtera ». Espérons juste qu’aujourd’hui le mot « vérité » ne soit pas remplacé par les mots « IA » ou « mensonge »… 

Bref, une adresse pleine de symboles pour The Good Group (The Good Company, The Good Design, Espérance et Hyssop) alors que la guerre rôde à nouveau en Europe, les nationalistes et populistes de tous bords se montrent de plus en plus violents et décomplexés, où la démocratie comme la presse libre sont mises à rude épreuve. Une adresse engagée pour une « house of good » engagée !

JUPDLC : Comment avez-vous choisi et abordé la conception de vos nouveaux locaux ? Quels principes ont guidé vos choix ? Dans quelle mesure avez-vous impliqué le collectif ?

Céline Picoré (DAF / co-fondatrice) : Nous souhaitions un espace de travail collectif très ouvert – sans pour autant être un open space d’un seul tenant – permettant à chacun de pouvoir travailler au calme. C’est la modularité qui nous a tout de suite séduits dans ces locaux : de grands bureaux sans porte, avec des cloisons vitrées un peu partout, de grandes fenêtres laissant entrer la lumière, et beaucoup de petits espaces pour se réunir. 

Nous souhaitions également un espace chaleureux et accueillant qui nous ressemble, une sorte de grand appartement familial où tout le monde se sentirait comme à la maison. Il faut savoir que nous travaillons en présentiel 4 jours par semaine : se sentir bien au bureau, et y venir avec plaisir, faisait aussi partie de notre cahier des charges.

Une fois les peintures refaites, il a fallu meubler ce bel espace de 625m², car jusqu’à présent, nous avions toujours loué des espaces tout équipés. Nous sommes donc repartis d’une page blanche, en ayant pour objectif premier d’avoir un impact environnemental le plus faible possible. C’est pourquoi 100% du mobilier et de la décoration ont été faits en seconde main,  tous nos meubles ont été chinés sur des sites d’occasion. Le marché de l’occasion regorge de pépites et c’est grâce à cela que nous avons pu accéder à des pièces design et haut de gamme qui allient qualité, esthétisme, fonctionnalité et écoresponsabilité. 

Aujourd’hui, chacun a trouvé ses repères dans ce grand appartement familial : un endroit où tout le monde se sent chez soi, aussi bien nos collaborateurs que nos clients ou encore nos partenaires.

JUPDLC : Quels ont été les défis majeurs dans ce processus de déménagement et de réaménagement ?

Jeanne Neuschwander (Directrice Générale) : Le déménagement de l’agence au 142 rue Montmartre a été un moment fort, à la fois logistiquement, symboliquement et émotionnellement. Installer une agence indépendante dans un lieu aussi chargé d’histoire, c’est évidemment inspirant, mais cela nous impose aussi une certaine exigence.

Le premier défi a été de préserver l’ADN de l’agence tout en réinventant nos espaces de travail. On voulait que ces nouveaux locaux soient à notre image : ouverts, collaboratifs, engagés. Il ne s’agissait pas seulement de bouger des cartons, mais de repenser complètement notre environnement pour qu’il favorise l’intelligence collective et l’épanouissement de chaque talent.

Le deuxième défi, c’est celui du timing. Comme toujours dans ce type de projet, il faut jongler avec les plannings serrés, les imprévus techniques et les besoins du quotidien de l’agence, qui continue à tourner à plein régime. On a dû faire preuve d’agilité, d’écoute et parfois de patience.

Enfin, il y a eu un vrai travail pour faire de ce lieu un marqueur fort de notre culture d’entreprise. Ce n’est pas juste un bureau, c’est une maison commune, un lieu de rencontres, d’idées, de convictions. Un espace où nos clients, partenaires et équipes doivent se sentir inspirés.

JUPDLC : De quelle manière cet espace reflète-t-il votre vision et votre ADN ? Comment l’environnement de travail participe-t-il à renforcer l’adhésion de vos équipes à cette mission ? 

Julien Quidor dit Pasquet (Directeur Général / co-fondateur) : À l’agence, on cite à longueur de journée des citations de personnes célèbres. Alors, on a choisi d’inscrire des citations de personnes – tout aussi inspirantes – de notre entourage et qui ont marqué nos  vies et nos parcours. « Le bonheur commence par un sourire », « Rhô la barbe ! », « Ça sert à rien de pleurer avant d’avoir mal ».… Ces locaux ne sont pas ceux de l’agence. Ce sont ceux des gens qui la font vivre. On a essayé de faire en sorte que chacun se sente chez soi. Les noms des salles de réunion n’ont par exemple pas été choisis par hasard. À l’agence, vous faites vos réunions à Muret, Plymouth, Tigery, Muides-sur-Loire, Montpellier ou Torino… Les villes et les villages d’origine de nos salariés. The Good Company a toujours été l’agence de toutes les Frances et de tout le monde. En définitive, on a simplement cherché à ce que ces locaux reflètent notre âme : qui on est, et d’où l’on vient.    

JUPDLC : En quoi ce changement d’espace peut-il favoriser la créativité de vos équipes ? Avez-vous (ou allez-vous) créer des zones spécifiques pour stimuler l’innovation et la réflexion créative ? 

Nicolas Gadesaude (Directeur de la Création) : L’environnement de travail est primordial pour tout employé et peut-être encore plus pour les créatifs. En création, c’est important d’être ensemble pour échanger, rebondir, être réactif. Mais c’est aussi important d’avoir sa bulle. C’est comme ça qu’on a pensé ces locaux, comme une entreprise qui aurait des côtés de colocation, dans lesquels chacun apporte sa touche, pensée comme un appartement avec son salon, sa cuisine et des lieux plus « privés ».

JUPDLC : Vous êtes très engagés pour l’environnement, en témoigne votre certification B Corp. Comment avez-vous intégré des éléments de durabilité dans la conception et l’aménagement de vos nouveaux locaux ?

Nina Kurose (Head of New Business Development / cofondatrice) : Effectivement, notre engagement environnemental fait partie intégrante de notre identité, et il était essentiel pour nous de le refléter dans nos nouveaux locaux. On a donc décidé de meubler tout l’espace uniquement avec du mobilier de seconde main. Ce choix permet de limiter l’empreinte carbone liée à l’achat de neuf, tout en valorisant le réemploi et l’économie circulaire. On a chiné, récupéré, réutilisé… et c’est devenu un vrai terrain de jeu créatif. Chaque meuble a son histoire et ça rend l’ambiance plus chaleureuse, plus vivante.

Et notre engagement ne s’arrête pas une fois les cartons déballés! Même après le déménagement, nous continuons d’agir à notre échelle au quotidien. Le tri fait partie intégrante de nos habitudes : notre espace est équipé de nombreuses poubelles de tri sélectif, pensées pour simplifier le geste et encourager chacun à faire attention à ses déchets. Nous avons aussi mis en place des « nudges » visuels sous forme de tableaux inspirants, affichés un peu partout dans les locaux, pour inciter l’équipe à repenser sa consommation, à adopter de nouveaux réflexes. Pour nous, c’est une façon concrète de mettre nos valeurs en action, même dans les détails.

JUPDLC : Quels ont été les critères de sélection de vos locaux ? Qu’est-ce qui a fait que vous avez choisi celui que vous occupez désormais ?

Hadi Hasan-Helou (Directeur de Création) : Certes, il y a les critères rationnels : l’adresse, le nombre de pièces, la hauteur sous plafond, etc. Mais il y a aussi – et surtout – l’énergie que le lieu dégage, bien qu’il soit vide au départ. Lorsque que nous visitions un endroit pour la première fois, chacun d’entre nous était en réalité capable de ressentir, dès les premières secondes, si c’était le bon espace de travail pour nous. Je crois que ce fut le cas pour le 142 rue Montmartre. Un endroit qui nous ressemble : un appartement cosy, chaleureux et humain loin des bureaux froids et impersonnels qui vous donnent envie de quitter la pièce à peine après avoir franchi la porte. 

Pour en savoir plus sur The Good Company, rendez-vous sur sa page dédiée ! 

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