Chlordécone: l'État condamné à indemniser deux ex-ouvrières agricoles en Martinique

Le tribunal administratif de la Martinique a condamné l’État à indemniser deux anciennes ouvrières agricoles de leur préjudice d'anxiété en lien avec leur exposition chronique au chlordécone, aux termes d'une décision rendue lundi dans ce scandale environnemental aux Antilles. Les deux requérantes qui ont travaillé pendant des années dans des bananeraies martiniquaises avaient saisi cette juridiction en faisant valoir le préjudice moral d'anxiété dont elle s'estimaient victimes en raison du risque de développer la maladie de Parkinson, le lymphome non hodgkinien et sa forme du myélome multiple, du fait de leur exposition prolongée à des produits antiparasitaires à base de chlordécone. Les juges ont estimé qu'elles apportaient "suffisamment d'éléments pour justifier d'un préjudice moral d'anxiété réparable, après avoir constaté que les intéressées avaient travaillé pendant plus de dix ans dans une bananeraie, en qualité d'ouvrières agricoles, et qu'elle avaient participé dans ce cadre aux travaux d'épandage manuel du chlordécone dans les zones de cultures, sans matériel de protection", a résumé dans un communiqué accompagnant les décisions le tribunal administratif.

Mai 12, 2025 - 20:05
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Chlordécone: l'État condamné à indemniser deux ex-ouvrières agricoles en Martinique
Le tribunal administratif de la Martinique a condamné l’État à indemniser deux anciennes ouvrières agricoles de leur préjudice d'anxiété en lien avec leur exposition chronique au chlordécone, aux termes d'une décision rendue lundi dans ce scandale environnemental aux Antilles. Les deux requérantes qui ont travaillé pendant des années dans des bananeraies martiniquaises avaient saisi cette juridiction en faisant valoir le préjudice moral d'anxiété dont elle s'estimaient victimes en raison du risque de développer la maladie de Parkinson, le lymphome non hodgkinien et sa forme du myélome multiple, du fait de leur exposition prolongée à des produits antiparasitaires à base de chlordécone. Les juges ont estimé qu'elles apportaient "suffisamment d'éléments pour justifier d'un préjudice moral d'anxiété réparable, après avoir constaté que les intéressées avaient travaillé pendant plus de dix ans dans une bananeraie, en qualité d'ouvrières agricoles, et qu'elle avaient participé dans ce cadre aux travaux d'épandage manuel du chlordécone dans les zones de cultures, sans matériel de protection", a résumé dans un communiqué accompagnant les décisions le tribunal administratif.