Cette cité fortifiée aux nombreuses richesses a joué un rôle majeur dans l’histoire par sa proximité avec la frontière espagnole

À quelques encablures du plus haut sommet oriental des Pyrénées, le Mont Canigou qui culmine à 2 785m, on pourrait être tentés de s’arrêter à Amélie-les-bains, destination reconnue pour ses eaux thermales. Mais c’est en poursuivant sa route que l’on trouve cette cité fortifiée qui, en plus d’être le dernier rempart vers le col d’Ares […]

Mai 17, 2025 - 14:26

Cette cité fortifiée aux nombreuses richesses a joué un rôle majeur dans l’histoire par sa proximité avec la frontière espagnole

À quelques encablures du plus haut sommet oriental des Pyrénées, le Mont Canigou qui culmine à 2 785m, on pourrait être tentés de s’arrêter à Amélie-les-bains, destination reconnue pour ses eaux thermales. Mais c’est en poursuivant sa route que l’on trouve cette cité fortifiée qui, en plus d’être le dernier rempart vers le col d’Ares ou les portes de l’Espagne, peut se vanter d’être l’un des fraîchement “Plus Beaux Villages de France”…

Un emplacement qui a contribué à la renommée de la cité

Mais avant de parler des nombreux charmes qui ont justifié l’obtention du prestigieux label, l’histoire de cette cité est avant tout celle d’un joyau existant depuis des siècles. Bâtie sur les rives du Tech, qu’elle surplombe dans un site de pâturages entourés de montagnes, elle est depuis toujours l’une des cités maîtresses de la frontière. Du Moyen Âge à la Révolution, la cité possède même le statut de ville royale : la seigneurie et la justice appartiennent au roi, et une justice royale ordinaire y est installée. Ce qui lui permet également d’obtenir certains privilèges tels que la suppression des abus, la liberté d’installation pour les personnes qui souhaitent s’installer dans la ville ou encore la possibilité d’organiser un marché hebdomadaire le samedi. Cité millénaire, elle connaît avec ses ateliers de tissages et ses forges une période de prospérité et un fort développement du XIIIe siècle jusqu’à la première moitié du XVIIIe. Un fort attachement à son passé qui se marie à merveille avec une authenticité, là encore, parfaitement conservée, à l’image des remparts, l’église gothique et ses retables baroques, son quartier médiéval, le Fort Lagarde et la réserve naturelle qui sont autant de témoignages de son patrimoine historique et naturel exceptionnel. Après l’ascension insolite par le souterrain, la découverte du Fort Lagarde, édifice du XVIIe siècle, fait partie des immanquables grâce aux superbes panoramas sur la ville et la frontière avec l’Espagne.

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La beauté du village peu à peu reconnue en France et dans le monde

Niché entre 700 et 2500 mètres d’altitude, ce charmant village qu’est Prats-de-Mollo-La-Preste présente aussi la particularité de se diviser en deux : tandis que la ville-basse abrite d’anciennes maisons bourgeoises, une église et une maison de ville du XVIIe siècle, les rues escarpées et ses ruelles tortueuses bordées de maisons étroites confèrent à la ville haute un charme médiéval, encore dominée par un château royal. Et comme si l’intégration à la liste des “Plus Beaux Villages de France” depuis 2023 ne suffisait pas, la beauté de cette bourgade d’un millier d’habitants a également su dépasser les frontières de l’Hexagone. En début d’année 2025, le prestigieux journal britannique The Times a en effet dévoilé une sélection des 25 plus beaux villages de France, qualifiés de “lieux enchanteurs, avec leurs hameaux perchés, leurs anciennes forteresses et leurs jardins fleuris, et pourtant restés méconnus des touristes”. Un florilège de destinations immanquables… où l’on retrouve justement Prats-de-Mollo-La-Preste. “Au pied du Mont Canigó et du Pic de Costabonne, Prats-de-Mollo-la-Preste allie l’austérité d’une ville fortifiée aux couleurs vives de la Catalogne”, décrit notamment The Times, qui loue également l’architecture du village, “avec des maisons inspirées de l’art baroque catalan”, et la nature luxuriante qui entoure la commune.

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Une cité au riche patrimoine historique, culturel et naturel

Au-delà de la passion pour l’Histoire et l’architecture, la situation privilégiée de Prats-de-Mollo-La-Preste, à l’abri du Mont Canigó (reconnu grand site de France depuis 2012) et du Pic du Costabonne, en fait également un haut-lieu du thermalisme, du bien-être et de la randonnée. Avec ses montagnes qui s’élèvent jusqu’à 2500 mètres d’altitude, le Haut-Vallespir offre logiquement une grande variété de paysages et de panoramas à couper le souffle. Autant de merveilles à explorer au cours de randonnées mémorables, certaines pouvant durer jusqu’à 8h. De retour dans le village, il ne faut pas longtemps pour constater qu’il s’agit également d’un lieu où l’on sait s’amuser, avec des fêtes annuelles comme la Festa Major, le Festival de Bandas ou encore l’étonnante mais traditionnelle Fête de l’Ours. Tradition fêtée dans 3 villages du Haut-Vallespir, la Fête de l’Ours est inscrite depuis le 22 novembre 2022 au Patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Une fête qui trouve son origine dans la légende d’un ours féroce en quête d’amour, qui enleva une jeune fille. Une chasse à l’ours fut alors organisée par les villageois pour secourir la jeune fille et l’ours fut capturé et ligoté sur la place publique. La décision fut prise de le raser avec une hache et c’est alors que la bête se transforma en humain. Quand on vous disait que ce village était plein de surprises…