Sommet sur l’IA à Paris : enjeux mondiaux pour l’Europe et la France

La France organise à Paris, ce lundi 10 février et mardi 11 février, le Sommet pour l’action sur l’IA. Réunissant dirigeants politiques et chefs d’entreprise du secteur, ce Sommet est l’occasion pour le président Emmanuel Macron de réaffirmer l’ambition de la France face au développement de l’intelligence artificielle. Face à la Chine et aux États-Unis, la France et le Vieux Continent sauront-ils tenir la cadence ? 

Un défi de taille 

Face à la croissance exponentielle du secteur de l’intelligence artificielle et de ses multiples outils, l’Europe souhaite réguler le domaine, tout en le rendant accessible au plus grand nombre. Ambition qui ne résonne pas toujours avec celles portées par les géants américains et chinois et les milliards investis par ces deux puissances pour dominer le secteur. 

Si Google ou Amazon font largement la course en tête et que Trump a annoncé 500 milliards de dollars d’investissements pour son projet Stargate, la France cherche sa propre voie pour tirer son épingle du jeu. Les développeurs français travaillent notamment sur une IA française baptisée Lucie, fonctionnant en open source mais respectant le cadre réglementaire français et européen. Le projet Lucie est d’ailleurs lauréat de l’appel à projets France 2030. 

Devant le Japon ou l’Allemagne, l’Hexagone est ainsi le cinquième pays le plus influent en matière d’IA en 2024. Emmanuel Macron a également annoncé 109 milliards d’euros d’investissements dans le secteur. La France mise beaucoup sur la recherche, domaine au sein duquel elle fait bonne figure depuis de nombreuses années : les meilleures formations du monde en matière d’IA se situent sur le territoire français. 

Pour une IA vertueuse

L’Europe et la France serrent la vis quant à la régulation de l’intelligence artificielle, à contrario de leurs concurrents principaux. En effet, chaque nouvelle technologie développée peine bien souvent à passer les frontières européennes puisqu’elle nécessite d’abord d’établir un traitement juste et transparent des données à caractère personnel de ses utilisateurs.

L’enjeu de ce Sommet à Paris est donc de mettre d’accord entreprises, dirigeants et développeurs sur « des principes forts sur la protection des droits, de l’environnement, l’intégrité de l’information et la propriété intellectuelle » a annoncé le président français. L’IA se doit être un enjeu d’intérêt général, au service de ses utilisateurs, et non l’inverse. 

Se pose aussi la question de son impact environnemental. Si l’IA contribue à la pollution, elle peut aussi être un outil de taille pour l’environnement, via le développement de logiciels spécifiques. La France sait qu’elle a ici peut être sa carte à jouer, pour se démarquer du peloton de tête qui semble de toute façon, peu enclin à se laisser piquer la vedette.

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