Tess Ledeux, ou quand le futur du ski freestyle s’écrit en grand, en majuscules et au féminin

Si vous recherchez la définition « d’enfant prodige » dans le dictionnaire, vous devriez trouver quelque chose d’assez proche de cela : enfant qui manifeste des talents exceptionnels et qui se distingue par sa maîtrise dans un [...] The post Tess Ledeux, ou quand le futur du ski freestyle s’écrit en grand, en majuscules et au féminin appeared first on SportsMarketing.fr.

Avr 22, 2025 - 12:16
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Tess Ledeux, ou quand le futur du ski freestyle s’écrit en grand, en majuscules et au féminin

Si vous recherchez la définition « d’enfant prodige » dans le dictionnaire, vous devriez trouver quelque chose d’assez proche de cela : enfant qui manifeste des talents exceptionnels et qui se distingue par sa maîtrise dans un ou plusieurs domaines scientifiques, techniques ou bien artistiques, à un âge précoce. L’exemple souvent cité est le musicien Wolgang Amadeus Mozart. Et bien, on pourrait maintenant suggérer d’y ajouter Tess Ledeux.

En effet, Tess Ledeux est très certainement la meilleure skieuse freestyle française actuellement. Elle est née à Bourg Saint Maurice, le 23 novembre 2001. Ses parents la mettent sur des skis à l’âge de 2 ans, et elle intègre le club de ski de la Plagne à 9 ans et se spécialise en slopestyle… à l’âge où la plupart des enfants collectionnent les Pokemons ou les Barbies.

Bref, pas le temps : à 15 ans elle remporte sa première épreuve (d’une longue série) de Coupe du Monde de Slopestyle sur l’étape de Font Romeu. Etape qu’elle avait déjà remportée la saison précédente à l’âge de 14 ans donc.

A cet âge, on n’a pas forcément la maturité nécessaire pour appréhender et surtout gérer les retombées : du jour au lendemain, c’est l’émulation !!

« C’est sûr que tout est arrivé d’un coup. A 14/15 ans, j’ai eu mes premiers partenaires, mes premiers sponsors. Je me suis tout de suite entourée d’un agent qui m’a aidé à gérer tout ça. Et puis si on n’a pas les moyens d’avoir un agent ou le niveau, il faut bien s’entourer avec sa famille, être aider avec ses parents par exemple mais c’est évident que l’on rentre dans une vie d’adulte très tôt avec des responsabilités importantes et il faut donc que l’entourage suive en conséquence. »

Les médias, les photographes, les sponsors, des fans… c’est tout un écosystème qui arrive avec les victoires et la célébrité.

Tess a donc eu le bon réflexe de faire appel à  un agent pour s’occuper de ce qui pourrait la détourner de son objectif principal : skier et rapporter des titres et des médailles.
De plus, comme elle nous le confie, elle a la chance d’avoir sa famille qui l’entoure et s’occupe aussi très bien d’elle donc côté support familial, elle sait que les fondations sont là et sont solides.

Elle a la tête posée sur les épaules : malgré la jeunesse, le choix des sponsors s’inscrit dans la durée. Elle nous confie que l’affect à une place très importante dans le choix de ses partenaires et les relations qu’elle construit avec eux. C’est ainsi que pour elle, ces liens se tissent et se renforcent dans la durée. « Mes partenaires représentent plus qu’un soutien financier, ils sont aussi des soutiens quotidiens, par exemple au niveau des structures d’entraînement mises en place, qui me permettent de performer. »

Pour ses partenaires, pour les « élus », c’est le jackpot : vous êtes représentés par l’une des meilleures athlètes skieuses freestyle au monde, qui plus est extrêmement charismatique et qui aime que ses relations avec ses sponsors durent. Forcément, les collaborations pour le développement des produits sont une voie à explorer pour Atomic son sponsor ski freestyle et Roxy pour ses vestes techniques femmes ; tant au niveau des coupes que des ajustements produits…et elle nous l’avoue : « Quel(le) athlète ne rêve pas de développer et voir son pro-model ?! »

Tess Ledeux à la course Wings For Life World à Annecy le 5 Mai 2024. //  

Mais quand on parle affect, on parle aussi de cœur et Tess en a un grand : parmi ses sponsors, elle compte Red Bull et elle s’investit notamment dans son rôle d’ambassadrice de la course Wings For Life qui permet de récolter des dons pour guérir les lésions de la moelle épinière.

Ce qui a d’autant plus de sens car elle sait de quoi il retourne : les lésions de la moelle épinière sont souvent causées par des chutes et quand on voit celles que les riders peuvent se prendre.

Elle aurait très bien pu en être victime lors de sa dernière grosse chute le 13 mars dernier à Tignes. Elle a eu un traumatisme crânien avec une commotion cérébrale et elle est tout de même restée quelques minutes au sol avant d’être évacuée sur civière vers l’hôpital de Bourg-St Maurice.

Pas de grosse blessure, elle reviendra tout de même le lendemain pour récupérer son Globe de Cristal de l’épreuve slopestyle qui sera la récompense d’une saison très bien remplie avec deux médailles aux X Games et trois Coupes du Monde.

Clairement, Tess a fait une saison fabuleuse et elle sait qu’elle sait que ses sensations et sa condition physique sont deux de ses plus grands atouts. Après sa chute, le repos lui a été prescrit pendant 1 mois, elle va donc pouvoir remonter sur ses skis sous peu mais elle prend le temps d’écouter son corps et de le ménager car elle sait que c’est le secret de la longévité pour  un athlète.

On peut donc lui souhaiter un bon retour sur les contests, de retrouver de bonnes sensations, une très bonne santé et encore de nombreuses victoires. Rendez-vous l’année prochaine aux Jeux de Milano Cortina.

 

Le ski (ou snowboard)  freestyle c’est 3 disciplines :

  • Le SLOPESTYLE : un parcours avec des modules et des rails qui vont permettre d’enchaîner des figures ou « tricks » qui seront notés selon leur technicité, leur hauteur, leur propreté d’exécution et la fluidité du run.
  • Le BIG AIR : un gros tremplin avec une course d’élan proportionnelle qui va permettre d’envoyer une grosse figure avec rotation et grab (action d’attraper ses skis ou son snowboard). La hauteur, le nombre de rotation et la technicité de la figure sont jugés.
  • Le HALF-PIPE : c’est comme en skate mais sur la longueur, le rider s’élance dans un demi-tube et enchaîne ses figures sur les 2 versants du « pipe ». Un peu comme pour les autres disciplines, les juges apprécieront la hauteur des tricks, leur technicité, les rotations, les grabs et la fluidité d’ensemble du run.

 

Sponsors : Red Bull, Roxy, Atomic, La Plagne, FDJ Sports Factory,

 

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