Quel est cet hôtel parisien dans lequel l’écrivain Oscar Wilde serait mort ?

Situé dans le 6e arrondissement, cet hôtel désormais 4 étoiles a autrefois accueilli Oscar Wilde, venu trouver refuge en France. Et c’est dans l’une de ses chambres que l’écrivain irlandais a disparu, des suites d’une méningite.

Derniers mois en France

C’est en 1898 qu’Oscar Wilde décide de trouver refuge dans cet hôtel parisien, après avoir été condamné à deux ans de travaux forcés en Angleterre pour cause d’homosexualité. Exilé loin de sa famille, il s’y inscrit alors sous le nom d’emprunt de Sebastian Melmoth, et y passe les derniers mois de sa vie. De ce séjour, l’écrivain irlandais n’en parlera dans aucun écrit, ayant définitivement cessé l’écriture jusqu’à son décès, le 30 novembre 1900, à l’âge de 46 ans.

Une ultime photographie

À l’époque, l’établissement dans lequel se réfugie Oscar Wilde se nomme l’hôtel d’Alsace, puis tout simplement L’Hotel dès 1967, et est situé au 13 rue des Beaux-Arts dans le 6e arrondissement. Il s’agit alors d’un établissement en piteux état, avec des chambres à un prix peu coûteux, mais dont le manque d’hygiène et de confort le rendait peu recommandable. Wilde se serait même moqué du papier peint décorant sa chambre,

L’écrivain paye alors une chambre située au rez-de-chaussée et donnant sur une cour. Le 28 octobre 1900, celui-ci décide soudainement de se convertir au catholicisme, deux jours avant sa disparition. Mort dans sa chambre, il a été immortalisé dans son lit à travers une photographie prise par son ami Maurice Gilbert. Celle-ci est aujourd’hui affichée sur le mur du bar de l’hôtel, à côté d’un court texte de sa pièce Salomé.

Un hommage à l’écrivain

Aujourd’hui, L’Hotel existe toujours dans la rue des Beaux-Arts… mais le lieu a bien changé ! Depuis 2013, il s’agit d’un restaurant et un hôtel 4 étoiles composé d’une vingtaine de chambres. Toutefois, l’établissement a décidé de rendre hommage à Oscar Wilde en lui dédiant l’une de ses chambres : le numéro 16. On y retrouve un grand portrait de l’écrivain, ainsi une grande frise peuplée de phénix, qui a été son surnom durant un temps dans la presse française. Il ne s’agit toutefois pas de la pièce dans laquelle Wilde a rendu son dernier souffle.

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Image à la une : © L’Hotel