Pourquoi le plus vieux pont de Paris se nomme-t-il le “pont Neuf” ?

Il est l’un des plus célèbres ponts parisiens, permettant de joindre les deux rives en passant par l’île de la Cité. Construit dès 1578, le pont Neuf ne porte pas si bien son nom…

Le plus vieux pont

Il ne faut pas s’y tromper ! Le pont Neuf est en réalité le pont le plus ancien parmi ceux que l’on trouve à Paris. Construit entre la fin du XVIe siècle et le début du XVIIe siècle, il permet de traverser la Seine à la pointe ouest de l’île de la Cité. Du fait de son importance historique, il est aujourd’hui classé au titre des monuments historiques, et est également inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco avec l’ensemble des quais de la Seine.

Une première pierre posée en 1578

À l’origine, deux premiers ponts ont été construits sur l’île de la Cité à l’époque de Lutèce, vers le IIIe siècle avec notre ère, en étant baptisés le “grand pont” et “le petit pont”. Au Moyen Âge, le premier a ensuite été reconstruit et renommé “pont au Change”, puisqu’il accueillait les changeurs. Mais aucun d’eux n’a pu résister au temps face aux crues et au poids des bâtiments qui y étaient construits.

C’est alors qu’en 1577, le roi Henri III décide de lancer la construction d’un tout nouveau pont, bien plus solide, puisqu’il serait le premier à être établi avec de la pierre à la place du bois bien trop fébrile. Le souverain pose alors la première pierre au cours de l’année 1578 pour marquer symboliquement le début du chantier. Mais celui-ci a été interrompu durant un temps en 1588 à cause des guerres de Religion, et repris plus tard par Henri IV pour être achevé en 1607.

Pourquoi le dit-on “Neuf” ?

Pourquoi alors l’avoir nommé le “pont Neuf” ? Tout simplement parce que sa construction dans le paysage parisien était une véritable nouveauté, du fait de son absence d’habitations, de ses trottoirs pour les piétons, et de sa structure entièrement en pierre. Il est aussi le premier pont à traverser entièrement la Seine en s’appuyant sur la pointe de l’île de la Cité avec ses 238 mètres de long. Aujourd’hui encore, on peut l’observer depuis les quais ou le square du Vert-Galant, avec ses 381 mascarons formés de visages satyriques et mythologiques.

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