Diabolisation 2.0
Frontières est accusé de manipuler les "données" pour la mettre au service de son « idéologie », au point de devenir, pour la fondation Jean-Jaurès, anti-démocratique. C'est désormais vérifiable sur Wikipédia... L’article Diabolisation 2.0 est apparu en premier sur Causeur.

Frontières est accusé de manipuler les « données » pour la mettre au service de son « idéologie », au point de devenir, pour la fondation Jean-Jaurès, anti-démocratique. C’est désormais vérifiable sur Wikipédia !
Depuis quelques jours, la page Wikipédia consacrée au magazine Frontières relaye une information inquiétante.
Mis en ligne le 17 mars, un nouveau paragraphe indique que le bimensuel créé en 2021 « manipule des données et fait des analogies trompeuses pour promouvoir ses thèses ». Comme source, le contributeur à l’origine de ce rajout gravement accusatoire renvoie à un article du Monde, qui lui-même s’appuie sur une récente « étude basée sur l’examen des sept premiers numéros de la publication ».
Problème : sous une apparence solide, cette étude ne présente aucune garantie de sérieux, puisqu’il ne s’agit ni d’une enquête de presse, ni d’un travail universitaire, ni d’une décision de justice, mais d’une simple « analyse » parue sur le site Web de la très orientée Fondation Jean-Jaurès. Dans ce texte, titré « Frontières : le média contre la République » (défense de rire), l’auteur, un certain Raphaël Llorca, prétend carrément prouver que la ligne éditoriale du journal d’Erik Tegnér est « anti-démocratique ». Pour étayer sa fumeuse démonstration, cet « expert communicant » cite trois extraits censés être accablants : d’abord une interview du juriste Pierre-Marie Sève, dans laquelle celui-ci plaide pour une justice « aux mains des citoyens et pas des juges » ; ensuite une interview de Georges Fenech, où l’ex-député LR dit préférer que la France soit « un seul peuple, une seule nation, une seule culture » ; et enfin une tribune de Garen Shnorhokian, militant du parti Reconquête, qui y traite de « charognards » les reporters chargés de suivre l’extrême droite. La bête immonde dans toute son horreur…
On comprend mieux pourquoi Le Point, lui aussi visé cet hiver par un procédé du même tonneau (avec l’adjonction dans sa notice Wikipédia d’une section fallacieuse sur son prétendu « tournant populiste »), a lancé le 20 février une pétition contre les « campagnes de désinformation et de dénigrement » menées sur l’encyclopédie en ligne. Parmi les premiers signataires : Éric Chol (L’Express), Luc Le Vaillant (Libération), Natacha Polony (Marianne). Au secours, la fachosphère est partout !
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