Dans ce château, l’écho des sabots résonne avec 4 siècles d’histoire

Aux portes de Paris, un château aux briques roses et blanches se dresse au cœur de 412 hectares de verdure… où trottent de magnifiques chevaux. À Marolles-en-Brie, dans le Val-de-Marne, le domaine de Grosbois allie patrimoine historique et excellence hippique. Ici, les sabots des trotteurs français résonnent sur un sol imprégné de quatre siècles d’histoire. […]

Mai 2, 2025 - 18:27
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Dans ce château, l’écho des sabots résonne avec 4 siècles d’histoire

Aux portes de Paris, un château aux briques roses et blanches se dresse au cœur de 412 hectares de verdure… où trottent de magnifiques chevaux. À Marolles-en-Brie, dans le Val-de-Marne, le domaine de Grosbois allie patrimoine historique et excellence hippique. Ici, les sabots des trotteurs français résonnent sur un sol imprégné de quatre siècles d’histoire. On vous présente ce site d’exception, où les lads travaillent avec le prestige de l’empire napoléonien en toile de fond.

Un château qui a traversé l’Histoire

Château de Grosbois, © JLL LeTrot
Château de Grosbois, © JLL LeTrot

Le château de Grosbois trône au bout d’une majestueuse allée de marronniers, au cœur d’un vaste domaine verdoyant. Loin du tumulte parisien, il porte encore le charme de quatre siècles d’histoire. À l’origine, Grosbois-le-Roi était un territoire du domaine royal, entouré de terres agricoles et de forêts giboyeuses -d’où son nom, et sa vocation de relais de chasse par la suite. En 1190, Philippe Auguste cède les terres de Grosbois à l’abbaye Saint-Victor de Paris, qui les transforme en curé puis en seigneurie. C’est à la fin du XVIe siècle que le domaine prend son allure actuelle, sous l’impulsion de Nicolas de Harlay, surintendant des finances et des bâtiments du roi Henri IV. Le château est construit sous la supervision de Florent Fournier, -architecte talentueux également à l’œuvre sur les chantiers de Fontainebleau et du Louvre-, qui signe la belle façade incurvée en briques et les toits à la française en ardoise grise. Au fil des siècles, le château passe de mains en mains, habité par de grandes familles aristocratiques : un passé mouvementé que l’on devine à la diversité et la richesse du mobilier qui habite les murs.

De 1805 à 1962, il appartient aux Berthier-Wagram, soit la dernière famille à l’avoir habité. Le maréchal Berthier, prince de Wagram, l’achète, le restaure, l’agrandit et en fait l’une des plus grandes chasses de l’Empire, rivalisant avec celle de Fontainebleau. Si le site a toujours été conçu comme une demeure de chasse, il n’a jamais vu s’organiser autant de battues que celles données par le maréchal, réputées dans toute la région. Dès l’entrée, le ton est donné : deux immenses massacres de cerfs accueillent le visiteur avant même le salon de chasse.

Entre les murs, une collection impressionnante

Salon des Chasseurs, © JLL LeTrot
Salon des Chasseurs, © JLL LeTrot

La décoration intérieure du château est un véritable concentré des siècles passés. D’une pièce à l’autre, le visiteur y fait des sauts dans le temps : de la salle à manger style Louis XIII, on passe à un salon Louis XVI puis à un autre, au style typiquement Empire. Ici, la décoration se succède au gré des époques, mais parmi tous, l’héritage napoléonien est sûrement le plus présent. Dans la galerie des batailles napoléoniennes, le maréchal Berthier a rassemblé bustes de maréchaux, et huit tableaux des plus grandes victoires de l’Empire (Iéna, Austerlitz, Wagram,..). Dès son arrivée au château, il y réunit une collection impressionnante d’objets à la gloire de son empereur Napoléon Ier, que l’ont peut encore admirer. 

Sur fond d’histoire, le bruit des sabots

Aujourd’hui, le domaine vibre au rythme des sabots. Depuis son rachat par la Société d’Encouragement à l’élevage du Cheval Français (devenue Le Trot), Grosbois est devenu un site clé de l’activité hippique. Là-bas, de magnifiques trotteurs foulent toute la journée les années sablonneuses aménagées, dans l’espoir d’être qualifiés pour le prestigieux hippodrome de Paris-Vincennes, à quelques kilomètres. C’est d’ailleurs le seul centre de qualifications des trotteurs de la région parisienne : on y trouve plusieurs pistes, un manège de 77 mètres de long, et 40 km d’allées cavalières. Le domaine accueille les plus grands champions, dans un complexe unique au monde qui peut abriter jusqu’à 1500 chevaux dans un cadre rêvé -entre verdure et Histoire. Les routes étroites traversent un petit monde discret, ponctué de fermes où vivent les entraîneurs, leurs salariés, leurs familles et chevaux.

Dans l’aile droite du château, le musée du trot -inauguré en 2010– complète ce tableau hippique. Aujourd’hui le plus important musée consacré aux courses de trot en Europe, il retrace 3000 ans d’histoire des courses attelées sur 600m2 d’espace avec gravures, photographies, tableaux, maquettes, vidéos, bronzes. Un site hors du temps, à visiter lors de visites guidées les samedis. 

Informations pratiques :
46 allée de Grosbois, à Marolles-en-Brie (94).
Le château se visite les samedis, et le centre hippique se visite certains samedis selon les disponibilités.
Réservations et informations visites ici

Image à la une : 
@domainedegrosbois sur Instagram