Robert Ménard: le fou rire et l’effroi
Poursuivi devant les tribunaux pour avoir refusé de marier une Française à un Algérien sous OQTF, Robert Ménard observe que le Droit et le bon sens sont bafoués au nom des droits de l'homme... L’article Robert Ménard: le fou rire et l’effroi est apparu en premier sur Causeur.

Poursuivi devant les tribunaux pour avoir refusé de marier une Française à un Algérien sous OQTF, Robert Ménard observe que le Droit et le bon sens sont bafoués au nom des droits de l’homme.
Je vais être condamné. Sans l’ombre d’un doute. Malgré le vote du Sénat ce 20 février en faveur de l’interdiction des mariages aux étrangers en situation irrégulière ! Malgré l’immense soutien populaire que je reçois depuis le début de cette affaire. Malgré les prises de position de poids lourds du gouvernement comme Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, ou Gérald Darmanin, le garde des Sceaux. Oui, c’est vrai, par une douce journée de juillet 2023, j’ai refusé de marier une jeune femme française à un étranger sous le coup d’une OQTF. Comme une évidence. Et si c’était à refaire, je le referai.
J’avais une porte de sortie : celle de « plaider coupable » comme on dit dans les séries américaines. Mais j’ai refusé le scénario. Je ne suis pas acteur de série B. Je ne suis coupable de rien. Comment, en tant que maire, pouvais-je marier un étranger en situation irrégulière et, en plus, défavorablement connu des services de police, comme on dit pudiquement dans les médias ?
Le comble dans cette affaire rocambolesque, c’est que la nouvelle loi votée par le Sénat – quarante-huit heures seulement après mon passage devant le procureur – va probablement être retoquée par le Conseil constitutionnel en raison de l’article 12 de la Convention européenne des droits de l’homme que la France a ratifiée. Cette même convention que j’ai utilisée toute ma vie pour défendre les journalistes emprisonnés dans le monde… Le Droit transformé en machette à découper le bon sens. Le Droit perverti qui se retourne contre ceux qu’il est censé défendre. Le Droit qui fait qu’expulser un jeune homme installé illégalement chez nous, délinquant violent, devient aussi hasardeux que gagner au loto.
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Plus cocasse encore si j’ose dire, le jour où je comparaissais devant la justice, nous apprenions que la Mairie de Béziers était encore une fois condamnée pour sa crèche qui, chaque année, fait trembler d’effroi les groupuscules laïcards et autres associations gauchistes. En dix ans, nos trois Palestiniens, Jésus, Joseph et Marie, ont subi pas moins de 21 procès pour avoir osé s’abriter dans la cour de l’hôtel de ville. On jugera de l’obsession de ces adorateurs de la secte laïque pour une simple étable et quelques dangereux santons.
Il faut le claironner, le bon sens est aux abonnés absents dans notre pays. Il est piétiné chaque jour. Comment, alors que l’écrasante majorité des Français n’en peut plus de l’immigration massive et incontrôlée, peut-on obliger un maire à marier un OQTF et le mettre ainsi quasiment à l’abri de toute expulsion ? Quand le droit nous oblige à escalader le réel par la face nord…
Cette histoire de mariage, c’est Roméo et Juliette réécrit par la Cimade. J’apprends, à l’instant où j’écris ces lignes, que la fameuse Eva tenterait de se marier avec son tendre Mustapha en Algérie. Mais pour cela, à Oran, il faut être… en situation régulière ! Là-bas, on ne finasse pas…
Quand les historiens du futur se pencheront sur notre époque, ils hésiteront sans doute entre le fou rire et l’effroi.
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