Quand l’union de la gauche tourne à la relation toxique

1er Mai. Boulevard de l’Hôpital à Paris, sous les sifflets et les noms d’oiseaux, le Parti socialiste a une fois de plus goûté à sa popularité déclinante: Jérôme Guedj a dû encore un fois fuir la manif, évincé par une foule peu nostalgique des années Hollande. Les slogans bien sentis («collabos», «pourris», ou encore le grand classique «tout le monde déteste le PS») ont rythmé un quart d’heure de défoulement verbal, avant que des manifestants masqués n’ajoutent une touche plus physique à cette drôle d’ambiance islamo-gauchiste - savamment entretenue par LFI... L’article Quand l’union de la gauche tourne à la relation toxique est apparu en premier sur Causeur.

Mai 2, 2025 - 11:30
 0
Quand l’union de la gauche tourne à la relation toxique

1er Mai. Boulevard de l’Hôpital à Paris, sous les sifflets et les noms d’oiseaux, le Parti socialiste a une fois de plus goûté à sa popularité déclinante: Jérôme Guedj a dû encore un fois fuir une manif, évincé par une foule peu nostalgique des années Hollande. Les slogans bien sentis («collabos», «pourris», ou encore le grand classique «tout le monde déteste le PS») ont rythmé un quart d’heure de défoulement verbal, avant que des manifestants masqués n’ajoutent une touche plus physique à cette drôle d’ambiance islamo-gauchiste – savamment entretenue par LFI.


A l’origine, le 1er mai était une journée de grève et de manifestation afin de réduire la durée du travail à 8h par jour. Une fois ce progrès social obtenu, la journée est devenue une journée de célébration des luttes du mouvement ouvrier. Mais le 1er mai 2025 n’a plus rien à voir avec cette histoire.

Deux gauches vraiment irréconciliables

De rassemblement des travailleurs, il s’est transformé en happening gauchiste. Seul problème, l’ambiance n’était pas vraiment à la fête, plutôt au règlement de comptes et ce à quoi la France a assisté montre que le diagnostic de Manuel Valls au sujet des deux gauches irréconciliables est juste. Encore que le terme « d’irréconciliables » est discutable. « Incompatibles » serait plus exact car même si elles se haïssent, elles se réconcilient souvent quand vient le temps des élections. Mais avec l’agression de ses militants par des gauchistes déchaînés, le PS va devoir faire des choix. A-t-il l’estomac d’un doberman, capable d’avaler les couleuvres sans même les mâcher ou lui reste-t-il quelque dignité et est-il capable de rompre avec LFI, prenant sa perte au passage ?

Il faut dire que ce 1er mai a été révélateur de la trahison par l’ensemble de la gauche du monde du travail. Manifestement, celui-ci n’intéresse plus ni les syndicats, ni les partis. Le 1er mai a donc été transformé en un énième rassemblement « antiraciste et antifasciste » où l’antisémitisme se porte décomplexé et où les antifas agressent ceux qui ne leur plaisent pas et s’en vantent sur les réseaux. Loin des défilés familiaux et conviviaux qu’étaient encore les 1er mai il y a une dizaine d’années, celui-ci grouillait de drapeaux palestiniens, de keffieh, de drapeaux portant des inscriptions en arabe et de black blocks. Certains slogans appelaient à casser du flic, certains manifestants n’étaient pas loin de l’appel à la sédition et l’antisémitisme de LFI s’est une nouvelle fois manifesté à l’égard de Jerôme Guedj ; le député a encore une fois dû être exfiltré du défilé sous les menaces et les insultes. Jérôme Guedj est un caillou dans la chaussure de LFI. Pensez donc, non seulement il est Juif mais il a réussi à se faire élire en refusant l’alliance avec LFI. C’est un homme intègre et courageux, le seul à avoir choisi la voie escarpée de l’honneur et il ne l’a pas payé d’un échec électoral. Il montre qu’une autre gauche, non totalitaire, existe encore. Même embryonnaire. Il est la mauvaise conscience de la gauche vassalisée qu’incarne Olivier Faure et du proxi de LFI qu’est devenu EELV.

Si chez les socialistes, on ne peut décemment tirer sur ses propres troupes, surtout quand il en reste peu, chez EELV on ne se gêne pas pour transformer une exfiltration liée au violent antisémitisme du cortège, en « provocation » de la part de l’élu. Ainsi Marine Tondelier, interrogé sur RTL par Yves Calvi refuse de répondre à la question « Est-ce-que l’on peut parler d’un antisémitisme de gauche ? » lorsqu’il évoque les violences réitérées à l’égard de Jérôme Guedj (l’élu avait déjà dû être exfiltré de la manifestation contre « l’islamophobie » organisée après le meurtre d’Aboubakar Cissé dans une mosquée) et pour se sortir de ce mauvais pas, elle rend Jerôme Guedj responsable de son agression : il a provoqué les manifestants par sa présence et l’intérêt que lui portent les journalistes.

Fachos de gauche

La violence à l’égard de Jerôme Guedj donnait déjà le ton, mais elle va encore monter d’un cran puisque des élus socialistes qui tenaient un point fixe, un stand sur le trajet de la manifestation, vont être également victimes de violence et leur stand démonté par une foule haineuse. Des militants ont été blessés et tous sont, à juste titre, choqués. Dans cette foule radicalisée et brutale se pressent les nouveaux symboles qui deviennent les identifiants des manifestation de gauche : les symboles qu’utilisent les Frères musulmans pour manipuler la rue arabe, les traditionnels keffieh, drapeaux palestiniens. Aux militants islamisés se joignent les nervis dits « antifas » et les black blocks… Leur présence est toujours synonyme de danger et de débordements, leur union déclenche les passages à l’acte les plus dangereux. Cela n’a pas failli une fois de plus. A voir les images, on se dit que si l’islamismo-gauchisme n’existe pas, c’est fou le nombre de rejetons qu’il a produit. Certes ceux-ci sont lourdement tarés, mais de plus en plus décomplexés et comme ils ne répondent jamais de leurs actes, l’escalade devrait se poursuivre en attendant le prochain drame qui n’arrêtera rien. Et ce n’est une bonne nouvelle pour personne.