Madame Bachelot et le cul de Donald Trump
Roselyne Bachelot choque sur BFMTV en lançant une remarque crue au sujet de la réunion à venir entre Donald Trump et Giorgia Meloni à la Maison Blanche, le 17 avril. Elle propose ironiquement aux journalistes de demander à Mme Meloni "quel goût a le cul de Trump", provoquant un malaise en plateau. Ses propos ont rapidement suscité de vives réactions, dénonçant une vulgarité chez l’ancienne ministre progressiste qui dépasse celle du populiste Trump... L’article Madame Bachelot et le cul de Donald Trump est apparu en premier sur Causeur.

Roselyne Bachelot choque sur BFMTV en lançant une remarque crue au sujet de la réunion à venir entre Donald Trump et Giorgia Meloni à la Maison Blanche, le 17 avril. Elle propose ironiquement aux journalistes de demander à Mme Meloni « quel goût a le cul de Trump », provoquant un malaise en plateau. Ses propos ont rapidement suscité de vives réactions, dénonçant une vulgarité chez l’ancienne ministre progressiste qui dépasse celle du populiste Trump…
Il est de rigueur – hélas – que l’hommage de la médiocrité au réel mérite en arrive tôt ou tard à se vautrer dans la fange de la vulgarité.
Madame Bachelot vient d’en donner une clinquante illustration sur le plateau de BFMTV. Presque aussi clinquante que ses affriolantes tenues rose-bonbon qu’un psychanalyste de comptoir mettrait probablement sur le compte d’une espèce d’angoisse – existentielle, bien sûr – de passer inaperçue.
Il y a donc le plumage, mais aussi le ramage.
À propos de la rencontre prochaine entre Giorgia Meloni et Donald Trump, Madame Bachelot a donc eu à la télévision ce mot d’une subtilité sans égale : « Moi, je demanderai à Giorgia Meloni quel goût à la cul de Donald Trump. » Buzz assuré ! Mais le but n’est-il pas celui-là ? Exister, exister encore, par tous les moyens. Y compris les plus bas, les plus méprisables. Pathétique !
On s’épargnera ici la facilité qu’il y aurait à livrer le nombre de fondements dont l’intéressée se serait empressée de tester le goût juste pour s’imposer encore une fois, une fois de plus, une fois de trop, tant comme ministre – de piètre envergure – dans des gouvernements divers et variés que comme bateleuse de plateaux de télévision où, son plus grand talent – le seul en fait – est de ricaner elle-même de ses propres balivernes. Les occasions ne manquent pas, faut-il dire.
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Pour ma part, j’ai le souvenir de Madame Bachelot, improbable ministre de la Culture au temps du Covid. Elle vint sur le plateau de France 2 chez son ami Laurent Ruquier, également son comparse des Grosses Têtes – là, est en fait la vraie place de la dame – pour, du haut de sa science de pharmacienne d’officine nous expliquer que la décision avait été prise de fermer les librairies car le virus du Covid restait actif sept heures durant sur les couvertures des livres… Pour ma part, j’attendais que, toujours du haut de son grand savoir, elle nous explique comme il se faisait que ledit virus boudât les couvertures de magazines et de journaux, ou en tout cas, n’y demeurât pas actif plusieurs heures, puisque les débits de presse, eux, restaient ouverts.
Hélas, nous n’eûmes pas droit à ce complément d’analyse. Cela est dommage, car sans aucun doute, une démonstration d’un tel niveau de science aurait fait de la ministre une nobélisable potable.
Évidemment, proférer de telles énormités, oser faire montre sans rougir d’un si piètre niveau de réflexion devant des centaines de milliers de spectateurs n’est pas anodin. Tout cela n’est au fond que l’expression du mépris dans lequel ces gens nous tiennent, nous autres, citoyens ordinaires, qu’ils considèrent sans doute tout disposés à avaler, béats d’admiration, ces inepties. Et à nous pâmer d’aise devant de telles vulgarités.
En réalité, Madame Bachelot, comme ses semblables, ne nous donne guère que la jubilatoire envie de lui montrer ce qui semble avoir tellement d’importance dans ce qui lui sert de pensée.
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