Le grand remplacement de Louis Boyard
Islamo-gauchisme de LFI. Dans le Val-de-Marne, visiblement, Louis Boyard a découvert que la solidarité en politique dure à peu près aussi longtemps qu’une story Instagram. Mais pas d’inquiétude, il reste optimiste : après tout, quoi de mieux qu’une humiliation collective pour souder une équipe en vue de 2026 ? Céline Pina prédit que ce qui est arrivé à l’Insoumis à Villeneuve-Saint-Georges annonce ce qui arrivera à LFI au niveau national. Analyse... L’article Le grand remplacement de Louis Boyard est apparu en premier sur Causeur.

Islamo-gauchisme de LFI. Dans le Val-de-Marne, visiblement, Louis Boyard a découvert que la solidarité en politique dure à peu près aussi longtemps qu’une story Instagram… Mais pas d’inquiétude, il reste optimiste: après tout, quoi de mieux qu’une humiliation collective pour souder une équipe en vue de 2026? Céline Pina prédit que ce qui est arrivé à l’Insoumis à Villeneuve-Saint-Georges annonce ce qui arrivera à LFI au niveau national. Analyse.
Dignité, fraternité, solidarité, toussa…
Pauvre Louis Boyard. Il aura appris à ses dépens que ce qu’ont vécu, dans l’histoire, les mouvements gauchistes à chaque fois qu’ils se sont alliés avec des groupes ethnico-religieux, fonctionne à titre individuel. Il vient en effet de se faire éjecter de sa propre liste. L’humiliation est publique et elle fait rigoler tout le landerneau. X s’en donne à cœur joie, moquant l’Insoumis plumé par ses colistiers pour les plus tendres, l’étrillant à coup de « Louis Boyard, victime du racisme anti-blanc » ou « Louis Boyard grand remplacé ». Les plus observateurs ou les plus perfides, selon le point de vue, y joignent une vidéo où on voit Mathilde Panot s’étrangler devant une Rima Hassan tenant un de ses discours nimbé des chatoyantes nuances qui la caractérisent : « L’antiracisme a besoin de visages incarnés, pas de porte-paroles éloignés de ces réalités. » En clair, ouste les Blancs ! Ou quand l’antiracisme remet en place la mécanique du racisme simplement en entortillant les mots comme des nœuds coulants.
Jeu de dupes
Mais revenons à Louis. Lundi 17 mars, le conseil municipal de Villeneuve-Saint-Georges (94) mettait en place les groupes municipaux qui le composent. Et oh surprise ! le seul groupe d’opposition existant, Dignité et Solidarité, ne compte pas Louis Boyard parmi ses membres, pourtant leur tête de liste aux élections municipales. En revanche, la liste citoyenne villeneuvoise, menée par Mamadou Traoré, y figure au complet. Ce n’est pas un revers pour Louis Boyard, c’est une déculottée. Et Louis Boyard, interrogé à ce sujet dans Le Parisien tente une cascade audacieuse pour montrer que ce n’est pas du tout ce qu’on imagine. En gros, « si Mamadou Traoré portera la voix de son groupe au conseil, lui aussi pourra s’exprimer ». On n’en doutait pas, cher Louis, on appelle même cela « la démocratie ». Comme preuve de l’indéfectible lien qui l’unit à ses anciens colistiers, il faut reconnaitre que c’est léger, éthéré même. Un adjectif que jamais je n’aurai cru associer un jour à Louis Boyard.
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Mais pourquoi, sur X, certains internautes ricanent-ils en invoquant la leçon iranienne pour expliquer que ce qui arrive à l’insoumis à Villeneuve-Saint-Georges annonce ce qui arrivera à LFI au niveau national : au jeu de dupes des alliances contre nature, ils seront dévorés. C’est ce qui est arrivé aux opposants communistes au Shah en Iran. Ils se sont alliés avec les islamistes, ont permis l’accession au pouvoir de Khomeini et ont ensuite été éliminés en deux ans par une purge aussi sanglante que féroce. Ils n’ont même pas eu le temps d’imprimer les mémoires occidentales.
Prolétariat de remplacement
La stratégie de LFI, qui consiste à considérer une nation comme un territoire que le plus fort ou le plus déterminé peut emporter, la conduit à n’avoir plus aucune colonne vertébrale autre que le ressentiment. La même fibre qu’exploitent les islamistes. A ce jeu, n’ayant plus d’électorat traditionnel au sens social (le vote ouvrier), le parti de gauche a choisi l’alliance avec la force constituée la plus influente du prolétariat de remplacement qu’ils se sont choisis, donc l’islamisme. Ainsi en misant sur l’immigration, ils ont épousé l’islamisme, lequel n’a pas besoin de l’idéologie marxiste, la religion étant un levier plus efficace sur le public ciblé.

Mamadou Traoré, l’ancien allié de l’Insoumis et chef de file du mouvement citoyen nous est présenté comme la voix des quartiers. Et c’est bien cette plus-value qui lui a valu sa place de second de liste. Quant à son acolyte, Mohamed Ben Yakhlef, il est « très investi sur les sujets liés à l’islam » comme l’écrivent pudiquement les journalistes. Ses positions pro-Hamas ont « fait polémique » : autrement dit, les gens choqués par le fait qu’il défende le Hamas le jour du 7-Octobre et les suivants ont été traités « d’extrême-droite » et de « fascistes » quand l’homme a gardé sa place sur la liste. D’ailleurs, on se souvient que la campagne municipale de cette joyeuse équipe s’était beaucoup concentrée sur le sujet de Gaza, très en phase – on s’en doute – avec les difficultés de cette commune, une des plus pauvres de sa région, et pas du tout en phase avec les obsessions communautaristes et religieuses de certains leaders « de la diversité »…
Personne ne versera une larme sur le fessier endolori de Louis Boyard, mais la question reste posée : sa situation vaut-elle prédiction ? En attendant, la mésaventure de l’Insoumis illustre ce vieil adage : quand on a accepté de partager un repas avec le diable mieux vaut se munir d’une longue fourchette pour ne pas finir au menu.
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