La révolution Trump est en marche
Tous les médias viennent de commenter les cent premiers jours du nouveau mandat du président Trump. En France, la plupart dressent un bilan franchement négatif. Une autre perspective est-elle possible ? Une tribune de Philippe Karsenty, porte-parole du Comité Trump France... L’article La révolution Trump est en marche est apparu en premier sur Causeur.

Tous les médias viennent de commenter les cent premiers jours du nouveau mandat du président Trump. En France, la plupart dressent un bilan franchement négatif. Une autre perspective est-elle possible ? Une tribune de Philippe Karsenty, porte-parole du Comité Trump France
En évaluant les cent premiers jours de Donald Trump, les médias français insistent – avec beaucoup d’ironie – sur la côte de popularité de Donald Trump qui s’établit actuellement autour de 45%. Pourtant, ils oublient de rappeler que celle d’Emmanuel Macron se situe à 25% tandis que François Bayrou – qui a été nommé Premier ministre juste un mois avant la prise de fonction du président américain – peine à se maintenir au-dessus de 20%. Certes, la personnalité de Trump, ses outrances, ses attitudes et ses méthodes de négociations peuvent parfois décontenancer. Pourtant, l’essentiel n’est pas la forme mais le fond de sa politique et de sa stratégie. La révolution Trump est en marche et elle sera bénéfique pour les Etats-Unis et le monde libre ; et contrairement à ce que répètent en chœur la plupart des médias français, les seuls qui pourraient s’en inquiéter sont les dictatures et les régimes autoritaires, notamment la Chine, la Russie, l’Iran, la Turquie et la Corée du Nord.
Les initiatives politiques du président Trump doivent être comprises comme une stratégie globale où tout est lié. Elles nécessitent des ajustements qui parfois créent des à-coups et où, parfois, l’objectif à long-terme n’apparait pas immédiatement. Certaines ne produiront d’effets positifs qu’avec le temps et la prise en compte de ses politiques par les différentes parties concernées. De plus, à la différence des politiciens professionnels et des idéologues, Donald Trump est pragmatique, il sait s’adapter aux incertitudes auxquelles il est confronté.
Lutte contre l’immigration clandestine
Lors de la présidence Biden, les Etats-Unis ont subi une vague d’immigration illégale inédite. En quelques jours, l’administration Trump est parvenue à sécuriser la frontière sud et à juguler le flot de clandestins. Parallèlement à cela, ses politiques dissuasives ont permis de réduire drastiquement l’arrivée de criminels et l’importation de drogues, notamment le fentanyl, drogue de synthèse qui a provoqué des centaines de milliers de morts aux Etats-Unis ces dernières années. De plus, un processus d’expulsion massive de clandestins a été engagé. Néanmoins, fidèle à leur travail constant de diabolisation de Donald Trump, certains médias français utilisent des terminologies mensongères pour l’accabler ; l’exemple le plus frappant étant la fausse traduction du terme anglais « deportation » en « déportation » afin de jouer sur sa connotation liée à la déportation des juifs lors de Seconde Guerre mondiale alors qu’il ne pratique que des « expulsions » d’illégaux… ce que la France peine à réaliser avec ses fameux OQTF.
Politique étrangère au service des Etats-Unis et du monde libre
L’ordre international établi en 1945 a montré son inefficacité face aux crises majeures. Ainsi, les bombardements et les invasions de pays par les Etats-Unis eux-mêmes – notamment la Serbie pilonnée par Bill Clinton en 1995 et l’Irak envahi par George W Bush en 2003 – ainsi que le génocide rwandais en 1994, les 500 000 morts en Syrie ces quinze dernières années ou l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022 – après la prise de contrôle de la Crimée en 2014 – ont bien montré que l’ordre international s’est transformé en anarchie.
Face à cela, Donald Trump a choisi d’affronter les crises, de tenter de mettre un terme aux guerres en cours et de restaurer la capacité de dissuasion des Etats-Unis.
Il a mis en place une diplomatie au service des Etats-Unis et du monde libre, permettant notamment d’obtenir, depuis son arrivée au pouvoir, la libération de 47 otages ou prisonniers américains à travers le monde. Contrairement à une légende qui a cours en France, Donald Trump n’est pas intéressé par le prix Nobel de la paix qu’on le soupçonne de courtiser. En revanche, il tient compte des sphères d’influence dans les négociations qu’il engage avec les différents acteurs internationaux. C’est dans cet esprit qu’il a fait en sorte que l’entreprise chinoise qui gérait le canal de Panama soit écartée mais aussi qu’il a exprimé son souhait de se rapprocher – parfois avec trop d’empressement dois-je l’avouer – du Groenland et du Canada qui font tous deux partie de la sphère d’influence américaine et où la Chine – adversaire stratégique américain – cherche à prendre pied.
C’est aussi dans cet esprit que, loin de laisser tomber l’Europe, il l’encourage à conquérir son autonomie de défense car rien ne garantit que les futures administrations américaines seront bien disposées à l’égard de l’Europe.
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Proche-Orient
En Israël, c’est grâce au volontarisme du nouveau président américain qu’un cessez-le-feu a été obtenu entre le Hamas et Israël en janvier 2025 et que des otages israéliens ont été libérés. C’est aussi sous son impulsion que les Houthis au Yémen – armés et financés par l’Iran – ont été considérablement affaiblis même si l’attaque au missile qui a frappé Israël ce dimanche 4 mai promet des répliques massives et décisives. Ainsi, alors que Donald Trump semble laisser une chance à la négociation avec l’Iran pour obtenir son désarmement nucléaire, il est fort probable que les récents événements précipitent la perspective d’une attaque coordonnée contre l’Iran ou une déstabilisation du régime pouvant conduire à la chute prochaine des mollahs ; pour le plus grand bien du peuple iranien et du Proche-Orient.
La nouvelle administration américaine observe avec pragmatisme les situations et cherche à trouver des solutions innovantes. Ainsi, alors que la France d’Emmanuel Macron est engluée dans des dogmes éculés – notamment le concept de « deux Etats pour deux peuples » – Donald Trump, voyant que cette solution ne fonctionne pas, s’est donc engagé dans un soutien franc et massif – militaire et diplomatique – à l’Etat d’Israël pour lui permettre d’éradiquer l’islamisme qui a tenté de détruire Israël le 7 octobre 2023 – et plus généralement le monde occidental depuis plus de 40 ans. Ici, il est important de rappeler la jeunesse de la nouvelle administration Trump qui, à quelques exceptions près, a vécu le 11 septembre comme le premier fait historique de leur vie d’adulte ; leur permettant de saisir l’ampleur des risques que cette idéologie mortifère faisait peser sur leurs vies et leur mode de vie.
Ukraine
En Ukraine, loin des propagandistes et des généraux de plateaux qui s’affichent sur certaines télévisions françaises en appelant à prolonger la guerre au risque d’enclencher la Troisième Guerre mondiale, Donald Trump s’est donné pour objectif de mettre un terme aux combats qui ont déjà fait près d’un million de victimes (morts et blessés) russes et ukrainiennes.
Donald Trump semble perdre patience face à Vladimir Poutine et pourrait donc établir un rapport de force avec la Russie pour la contraindre à un arrêt des combats. Rien n’est certain mais Vladimir Poutine semble désormais identifié comme l’obstacle à la cessation des hostilités. A l’exception de certains jusqu’au-boutistes, tout le monde a bien compris que la Crimée, pas plus que les territoires conquis par la Russie depuis 2022, ne retourneraient dans le giron ukrainien dans un futur proche. C’est dans cet esprit que les négociations s’engagent afin de mettre un terme à la guerre et de garantir la sécurité future de Kiev, particulièrement en unissant les intérêts économiques et miniers des Etats-Unis et de l’Ukraine.
It’s the economy, stupid !
Un des principaux objectifs économiques de Donald Trump est de réduire les impôts des entreprises et des ménages, notamment de supprimer totalement l’impôt sur le revenu de ceux qui gagnent moins de 200 000 dollars par an. Pour y parvenir, il entend réduire les dépenses excessives de l’Etat mais aussi faire rentrer de l’argent dans les caisses du Trésor sans ponctionner le contribuable américain.
Pour cela, il a entamé un bras de fer commercial afin de rééquilibrer les droits de douane appliqués réciproquement entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux. Parmi ses objectifs tant financiers que politiques, on peut citer la réindustrialisation de certains secteurs clés en amenant de nombreuses grandes entreprises – américaines et étrangères – à s’engager à investir plusieurs milliers de milliards de dollars, ainsi que la lutte contre le dumping social et environnemental de la Chine.
La hausse des droits de douane a provoqué un choc sur les marchés financiers. Un mois plus tard, les bourses mondiales ont repris le chemin de la hausse et les cours sont aujourd’hui supérieurs à ce qu’ils étaient le 2 avril 2025, à l’annonce de ces fameux droits de douane. De plus, cette stratégie commerciale avait plusieurs objectifs, notamment celui d’affaiblir les deux principales menaces géostratégiques du monde libre, l’Iran et la Russie, dont les ressources sont essentiellement indexées sur les cours des hydrocarbures qui ont fortement baissé (– 30%) depuis l’arrivée de Trump à la Maison Blanche. Par ricochet, cela a immédiatement fait baisser le coût de l’essence à la pompe qui est un poste de dépenses important des ménages.
Afin de réduire la dépense publique, d’éradiquer les gaspillages et de faire la chasse aux subventions inutiles, le DOGE (le Département de l’Efficacité Gouvernementale) a été lancé sous la direction d’Elon Musk. Des médias ont ironisé sur le fait que « seulement » 160 milliards de dollars ont été économisés en trois mois. Face à cela, François Bayrou est toujours à la recherche de 40 milliards d’économies pour boucler son budget.
Enfin, lors du 1er trimestre 2025, le PIB américain s’est contracté de 0,3%. La plupart des médias ont attribué ce mauvais chiffre à Donald Trump et à ses droits de douane. C’est oublier qu’il n’est devenu président des Etats-Unis qu’au 20 janvier 2025 et que sa bataille commerciale n’a été lancée que le 2 avril, soit juste deux jours après la fin du premier trimestre 2025 ; la paternité de ce ralentissement économique étant donc bien à attribuer aux politiques de l’administration Biden.
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La lutte contre le wokisme, une révolution culturelle
Peu après sa prise de fonction, Donald Trump a prononcé une phrase révolutionnaire : il n’y a que deux sexes, l’homme et la femme. Il a poursuivi sa campagne en mettant un terme aux programmes de DEI (« Diversité, Egalité et Inclusion »). Beaucoup l’ont immédiatement critiqué, l’accusant de racisme alors que c’est exactement l’inverse : Donald Trump refuse que les gens soient favorisés – ou pénalisés – en raison de leur couleur de peau, de leur sexe ou de leur orientation sexuelle.
Il souhaite que ce refus de toute discrimination soit appliqué dans les universités ; ce qui l’a conduit à engager un bras de fer avec les établissements les plus prestigieux qui, en plus de discriminer, sont devenus les théâtres de grandes manifestations pro terroristes (Hamas, Hezbollah et Houthis).
En somme, le bilan des 100 premiers jours de Donald Trump est effectivement positif, notamment grâce au feu d’artifice de décrets présidentiels qu’il a signés. Il est amusant d’observer que ceux qui ont conduit la France à la quasi-faillite et à l’impuissance ces quarante dernières années osent le critiquer. Leurs actions ont conduit la France à perdre le leadership européen pour le céder à Giorgia Meloni, la présidente du Conseil des ministres italien qui est devenue le véritable « homme fort » de l’Europe.
Le travail qui reste à accomplir à Donald Trump est considérable mais il a encore 3 ans et demi pour restaurer le prestige et le pouvoir de dissuasion des Etats-Unis, pour le plus grand bien de son pays et du monde libre. Ne comptez pas sur la plupart des médias français pour vous informer de ses succès car, à la différence des Etats-Unis où les médias autrefois dominants ont cédé la place aux médias alternatifs – podcasts, entretiens radiophoniques et réseaux sociaux – les propagandistes « progressistes » sont toujours solidement aux commandes en France.
Soyons patients et donnons-lui rendez-vous en novembre 2026, au moment des élections de mi-mandat. C’est alors que le peuple américain qui lui a donné un mandat clair le 5 novembre 2024 pour réformer le pays pourra s’exprimer, approuver ou rejeter les politiques mises en place.
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