Guerre ou génocide ?
Ce vendredi, une nouvelle frappe israélienne a entrainé la mort de 10 civils à Gaza, nourrisant les accusations envers l'état hébreu de perpétrer un "génocide" en Palestine. Cette stratégie de propagande, relayée aussi en France par l'extrême gauche, repose sur une relecture idéologique du conflit où la haine d’Israël se substitue à l’analyse des faits et où ce sont les terroristes qui s'érigent en victimes... L’article Guerre ou génocide ? est apparu en premier sur Causeur.

Ce vendredi, une nouvelle frappe israélienne a entrainé la mort de 10 civils à Gaza, nourrisant les accusations envers l’Etat hébreu de perpétrer un « génocide » en Palestine. Cette stratégie de propagande, relayée aussi en France par l’extrême gauche, repose sur une relecture idéologique du conflit où la haine d’Israël se substitue à l’analyse des faits et où ce sont les terroristes qui s’érigent en victimes.
Au moment où la guerre contre le Hamas reprend après l’échec des négociations sur le sort des otages, les accusations de génocide des Palestiniens refont surface avec une vigueur toxique. Il est essentiel de rappeler la nature du mensonge islamiste, une stratégie de propagande bien rodée qui s’appuie sur la victimisation et la manipulation émotionnelle pour masquer la réalité des conflits au Moyen-Orient.
Une propagande pernicieuse
Depuis des décennies, les mouvements islamistes, dont le Hamas est l’un des représentants les plus emblématiques, ont développé un narratif puissant reposant sur l’inversion des rôles entre agresseurs et victimes. Cette propagande vise à faire passer Israël pour un État oppresseur et criminel, alors même qu’il fait face à des attaques répétées et qu’il a toujours cherché des solutions diplomatiques au conflit.
L’accusation de « génocide » portée contre Israël est l’un des éléments les plus pernicieux de cette manipulation. Un génocide suppose une volonté d’extermination systématique d’un peuple, ce qui est en totale contradiction avec la réalité : Israël mène une guerre contre une organisation terroriste qui prend sa propre population en otage, utilise les civils comme boucliers humains et se cache derrière des infrastructures médicales et éducatives. Pourtant, cette propagande trouve un écho grandissant en Occident, notamment grâce à des relais médiatiques et politiques qui reprennent sans recul les éléments de langage islamistes.
Le Hamas et d’autres groupes islamistes exploitent aussi les réseaux sociaux pour diffuser des images tronquées, sorties de leur contexte, voire totalement fabriquées. La viralité de ces contenus contribue à radicaliser une partie de la jeunesse occidentale, qui, mal informée, adopte une posture militante sans véritable compréhension du conflit.
Un facteur clé dans cette diffusion des idées islamistes est le biais idéologique qui gangrène les universités occidentales. Depuis plusieurs décennies, de nombreux établissements, notamment dans les sciences sociales, sont devenus des bastions d’un marxisme culturel revu à la lumière des luttes décoloniales et identitaires. L’enseignement y est souvent dominé par une grille de lecture où l’Occident est systématiquement perçu comme l’oppresseur, et toute lutte contre lui comme légitime.
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Dans ce contexte, l’antisionisme a été instrumentalisé comme un prolongement des luttes anti-impérialistes. Israël est présenté non plus comme un État issu de l’histoire tragique du peuple juif, mais comme un bastion du colonialisme occidental au Moyen-Orient. Cette vision simpliste, qui ignore totalement les dimensions historiques, géopolitiques et culturelles du conflit israélo-palestinien, séduit une jeunesse en quête de causes à défendre, souvent plus réactive aux slogans chocs qu’à une analyse rigoureuse des faits.
Une idéologie qui trouve de nombreux relais en Occident
Les associations étudiantes, souvent infiltrées par des militants radicaux, jouent un rôle clé dans cette dérive. Elles promeuvent une idéologie manichéenne où toute critique du Hamas ou des régimes islamistes est immédiatement assimilée à de l’islamophobie ou du racisme. Ce climat intellectuel empêche un véritable débat et favorise une pensée unique où le « camp du bien » est déjà désigné : celui des Palestiniens, assimilés à des victimes éternelles.
Cette manipulation idéologique a des conséquences concrètes. Elle radicalise une partie de la jeunesse, qui se mobilise pour des causes qu’elle ne comprend qu’à travers des prismes déformés. Elle pousse aussi à la banalisation du terrorisme, comme on a pu le voir avec certaines manifestations où des étudiants occidentaux en viennent à justifier les massacres du 7-Octobre ou à minimiser la dangerosité du Hamas.
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Enfin, cette polarisation intellectuelle affaiblit la capacité de l’Occident à analyser lucidement les enjeux géopolitiques et à défendre ses propres valeurs face à des idéologies hostiles. En cédant à la rhétorique islamiste, certains acteurs politiques et intellectuels occidentaux participent à l’effondrement du discernement et de la pensée critique, rendant ainsi la lutte contre l’extrémisme encore plus difficile.
Le mensonge totalitaire : du national-socialisme au totalitarisme… islamiste
Le totalitarisme islamiste s’inscrit dans la continuité historique du totalitarisme national-socialiste. Ce lien ne relève ni du hasard ni d’une simple coïncidence idéologique. Il est le fruit d’une convergence doctrinale et d’une collaboration historique avérée, incarnée notamment par le rôle du Mufti de Jérusalem, Haj Amin al-Husseini, oncle de Yasser Arafat. Ce dernier, allié stratégique du régime nazi, a non seulement soutenu la politique génocidaire de l’Allemagne hitlérienne, mais a également contribué activement à la mise en œuvre de la « solution finale » en recrutant des volontaires musulmans pour la Waffen-SS. Ce partenariat criminel illustre une connexion idéologique profonde entre ces deux mouvements totalitaires, fédérés par un antisémitisme virulent et structurant.
L’antisémitisme comme matrice
Contrairement à une idée largement répandue, l’antisémitisme islamiste ne découle pas de la création de l’État d’Israël en 1948. Il précède largement l’avènement du sionisme politique et s’inscrit dans une tradition théologique et géopolitique où la souveraineté juive est perçue comme une anomalie historique à éradiquer. La doctrine islamiste considère le Dar al-Islam (territoire sous domination musulmane) comme un espace sacralisé où aucune entité non musulmane ne saurait légitimement exercer une souveraineté. Cette perspective absolutiste alimente un rejet viscéral du sionisme, non pas en tant que projet politique, mais en tant qu’expression de la persistance juive dans l’histoire, vécue comme une offense insupportable à l’ordre islamique.
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Dès les premiers jours de l’État d’Israël, ce rejet s’est manifesté par une stratégie asymétrique combinant terrorisme, guerre psychologique et propagande victimaire. Le totalitarisme islamiste a ainsi réussi à imposer un récit inversé où l’agresseur devient la victime et la victime, l’agresseur. Cette manipulation a trouvé un écho favorable auprès de certaines élites occidentales, toujours enclines à épouser la cause du « faible » contre le « fort », sans examiner la nature réelle des forces en présence.
Une stratégie de dissimulation et de déstabilisation
Le totalitarisme islamiste a perfectionné l’art du double discours : d’un côté, il promeut une vision pacifique et modérée de l’islam destinée aux opinions publiques occidentales, et de l’autre, il cultive un discours de haine apocalyptique dans ses cercles internes. Cette schizophrénie propagandiste lui permet d’exploiter la naïveté des démocraties libérales, engluées dans une lecture relativiste du monde et paralysées par la peur d’être taxées d’islamophobie.
Cette méthode s’inspire directement des techniques de propagande mises en place par le régime nazi. À l’instar du Völkischer Beobachter, organe de presse officiel du IIIe Reich qui accusait les juifs d’être un peuple génocidaire (Völkermörder), les islamistes – qu’ils soient sunnites ou chiites – alimentent une rhétorique conspirationniste où Israël est décrit comme une entité démoniaque, orchestrant les malheurs du monde. Ce récit, relayé par des médias inféodés et des réseaux sociaux complaisants, vise à préparer les esprits à la légitimation d’une violence systématique contre l’État juif et, par extension, contre les démocraties occidentales.
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Le totalitarisme islamiste applique une méthode éprouvée :
- Semer la terreur à travers des attentats ciblés.
- Offrir une paix illusoire en échange de concessions territoriales ou politiques.
- Exploiter ces concessions pour renforcer son emprise et préparer de nouvelles agressions.
- En parallèle, il diffuse l’idée selon laquelle l’islam, « religion d’amour et de paix », serait la cible d’un impérialisme impitoyable orchestré par les États-Unis et Israël. Cette inversion accusatoire permet de masquer la réalité de son projet hégémonique et de s’assurer le soutien d’une partie de la gauche radicale occidentale, séduite par la rhétorique victimaire et anticolonialiste.
Le rôle des relais occidentaux dans la propagation du mensonge totalitaire
Ce qui distingue le totalitarisme islamiste de ses prédécesseurs, c’est son extraordinaire capacité à instrumentaliser les contradictions internes des sociétés démocratiques. Son discours trouve des relais efficaces parmi certaines élites européennes et américaines, séduites par un mélange de tiers-mondisme culpabilisant, de fascination pour le radicalisme révolutionnaire et d’un antisémitisme latent masqué sous les oripeaux de l’antisionisme.
L’un des paradoxes les plus frappants est la coexistence, dans les sociétés occidentales, d’une judéophilie commémorative – qui pleure les juifs morts des génocides passés – et d’une indifférence glaciale, voire d’une hostilité rampante, envers les juifs vivants. Ce phénomène se traduit par une complaisance grandissante envers les discours qui, sous couvert de critique d’Israël, légitiment implicitement des formes modernes de persécution antijuive.
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Cependant, un clivage grandissant se dessine entre les élites et les classes populaires. Alors que les premières, souvent formatées par un discours académique imprégné de relativisme culturel, se montrent sensibles à la propagande islamiste, les secondes, confrontées directement aux conséquences de l’immigration massive et du terrorisme, développent une méfiance instinctive. Cette fracture sociale et cognitive joue un rôle décisif dans la perception du danger islamiste : plus éloignées des réalités du terrain, les élites persistent dans une attitude de déni, tandis que les populations confrontées aux effets concrets de l’islamisme réclament des réponses fermes.
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