Entretien avec Adrien Chabal et Julien Drouais (AlloCiné) : l’économie du cinéma français en 2025
Dans un paysage cinématographique français partagé entre dynamisme et défis, l’information et l’accompagnement du public n’ont jamais été aussi stratégiques. J’ai un pote dans la com s’est rendu dans les bureaux d’AlloCiné, au sein du groupe Webedia, pour rencontrer Adrien Chabal et Julien Drouais, directeurs généraux du média, et échanger sur ces évolutions. Depuis près […] L’article Entretien avec Adrien Chabal et Julien Drouais (AlloCiné) : l’économie du cinéma français en 2025 est apparu en premier sur JUPDLC.

Dans un paysage cinématographique français partagé entre dynamisme et défis, l’information et l’accompagnement du public n’ont jamais été aussi stratégiques. J’ai un pote dans la com s’est rendu dans les bureaux d’AlloCiné, au sein du groupe Webedia, pour rencontrer Adrien Chabal et Julien Drouais, directeurs généraux du média, et échanger sur ces évolutions.
Depuis près de 30 ans, AlloCiné s’impose comme la référence du cinéma et des séries en ligne, accompagnant l’évolution des usages du public et des industries culturelles. À la tête du média depuis septembre 2024, Adrien Chabal et Julien Drouais, forts de leur expérience au sein du groupe, pilotent aujourd’hui sa stratégie et son développement.
Un cinéma français en pleine reprise !
La crise du Covid a indéniablement marqué un tournant dans l’histoire du cinéma. Après des mois de fermeture et d’un bouleversement de l’écosystème mondial, la question de l’avenir des cinémas a été particulièrement préoccupante. « C’est sûr que le post-Covid n’a pas été la meilleure période dans l’histoire du cinéma », admet Adrien Chabal, l’un des deux directeurs généraux d’AlloCiné. Les plateformes de streaming ont fortement accéléré leur développement durant cette période, en réponse à une demande croissante de divertissement à domicile : « C’était plus pratique d’être à la maison, sur le canapé », ajoute-t-il en souriant. Cependant, après cette phase difficile, l’industrie cinématographique française semble avoir amorcé une reprise solide.
« On a fait 181 000 entrées selon les chiffres du Centre National du Cinéma. »
Preuve en est ! 2024 est une année particulièrement marquante pour le cinéma français, avec des résultats encourageants : « On a fait 181 000 entrées selon les chiffres du Centre National du Cinéma » (CNC), souligne Adrien Chabal. Il tente tout de même de rappeler que ces chiffres sont « encore loin des 210 millions d’entrées de l’époque pré-Covid », mais que la tendance est clairement positive. L’année dernière, la France s’est d’ailleurs distinguée à l’échelle mondiale en étant le seul pays à avoir connu une légère croissance en fréquentation des salles. Pourquoi ? « Grâce aux films français ! » assure Julien Drouais, l’un des deux directeurs généraux d’AlloCiné. « Monte Cristo, l’Amour Ouf et Un petit truc ont joué le rôle de locomotive, là où, traditionnellement, le marché est soutenu par les blockbusters américains », souligne Adrien Chabal, « le cinéma est un marché mondial, et même à l’échelle de la France, nous avons besoin des films américains pour alimenter la machine. » Le cinéma est « un marché d’offres » où la diversité et l’attractivité des films en salle génèrent du public.
Un autre élément a joué un rôle clé dans la hausse de fréquentation en salle : la grève des scénaristes à Hollywood qui a bouleversé le calendrier des sorties, laissant donc plus de place aux films français.