« AVOD vs BVOD vs SVOD, cela ne veut rien dire pour les audiences — elles ne vivent pas leur divertissement en silos »
Le 21 mai, Webedia s’empare du Grand Rex pour EnterTen, une matinée qui promet de dévoiler les 10 tendances clés de l’entertainment en 2025. Formats, plateformes, incarnations, récits, attentes des audiences : en deux heures chrono, le groupe veut tracer … Continuer la lecture → The post « AVOD vs BVOD vs SVOD, cela ne veut rien dire pour les audiences — elles ne vivent pas leur divertissement en silos » first appeared on La Réclame.


Le 21 mai, Webedia s’empare du Grand Rex pour EnterTen, une matinée qui promet de dévoiler les 10 tendances clés de l’entertainment en 2025. Formats, plateformes, incarnations, récits, attentes des audiences : en deux heures chrono, le groupe veut tracer les lignes de force d’un secteur en mutation rapide, guidé par les usages plus que par les modèles établis.
La Réclame est fière d’être partenaire de cet événement auquel plus de 1000 personnes se sont déjà inscrites. Votre place vous attend ici.
À J-9 de la conférence, nous avons interrogé Marion Bories, directrice des études et du marketing de Webedia. Elle nous raconte la méthode derrière cette sélection de tendances, les surprises de l’exercice, et glisse au passage quelques signaux faibles à ne pas sous-estimer.
Le 21 mai au Grand Rex, Webedia va dévoiler les 10 tendances qui feront le divertissement en 2025. Qu’est-ce qui vous a permis d’identifier celles-ci ? Qui avez-vous interrogé ?
Marion Bories : En réalité, l’étude EnterTen est le fruit d’un travail de veille quasi quotidien. Chez Webedia, nous avons la chance de vivre les évolutions du divertissement au jour le jour, que ce soit par le biais de nos initiatives éditoriales et de producteur, mais aussi grâce aux questions et aux briefs reçus de la part de tous nos clients. Oui, car ces derniers se tournent vers nous aussi pour que nous les guidions sur la bonne façon de parler aux publics aujourd’hui, ce qui nous force à être toujours un peu en avance.
Par ailleurs, à titre personnel, mon rôle chez Webedia sur les sujets insights et marketing me permet de pouvoir échanger en transverse avec énormément de collaborateurs sur leurs enjeux du moment, les problématiques auxquelles ils sont confrontés, notamment pour adopter les bons codes et ne pas tomber à côté. Nous menons également de multiples études quantitatives chaque année sur les différentes thématiques de passion sur lesquelles intervient Webedia.
Et bien sûr, il y a les sources extérieures comme les instituts d’études, cabinets de tendances… et puis tout simplement regarder toutes les plateformes en tant que consommatrice lambda !
EnterTen permet d’appuyer sur le bouton pause et d’essayer de récapituler nos convictions sur ce qui bouge dans ce vaste univers, que ce soit dans les thématiques traitées, les formats choisis, la distribution des contenus, l’incarnation, etc.
Qu’est-ce qui vous a le plus surpris en préparant l’édition 2025 d’EnterTen ?
M.B. : Peut-être que tout a l’air de changer, mais qu’en fait cela ne change pas tant que cela ! Quand vous y réfléchissez, la dernière grande thématique de divertissement à avoir émergé pourrait être le gaming, et cela remonte à plusieurs décennies. Les audiences continuent finalement à avoir envie de cinéma, de jeux de société, de musique, de livres, de théâtre…
C’est surtout la réinvention de la forme que prennent ces divertissements qu’il faut étudier.
Et ce sont les audiences qui dictent les changements. Par exemple : elles ne vivent absolument pas leur consommation de divertissement en silos – AVOD vs BVOD vs SVOD vs VOD, chronologie des médias, créateurs de contenus et/ou journalistes… tout cela ne veut rien dire pour elles. Elles s’orientent selon leurs propres règles, loin de nos organisations de marché un peu “théoriques”.
Charge à nous de suivre les consommateurs au meilleur rythme possible, en essayant de comprendre comment ils raisonnent.
Nous sommes à 9 jours de l’événement. Sans nous révéler les 10 tendances présentées, voyez-vous des bouleversements structurants en cours ? Des tendances qui pourraient changer pour de bon le secteur du divertissement ?
M.B. : Je peux vous donner quelques éléments d’ores et déjà.
Nous parlerons de l’explosion de la distribution des marques entertainment et de la pluri-consommation des publics. Là où un contenu divertissement avait un lieu, un jour daté, un seul émetteur il y a quelques années, il est aujourd’hui un produit ou une marque au centre d’une multitude d’extraits, de capsules, de “reacts”, etc. La vie de ces marques étant maîtrisée par l’émetteur initial… ou pas !
On parlera aussi de ce qu’on a appelé “le content-lake”, c’est cette multitude de contenus, plutôt à la demande ou de flux, qui sont désormais à disposition d’audiences un peu perdues quand il s’agit de choisir quoi regarder le soir. Qui émergera ? Et qui nous aidera dans la curation ?
Qui prendra la parole ce jour-là ?
M.B. : Nous aurons un mélange d’expertises à mes côtés. Des experts de Webedia, un institut d’études, un expert de l’IA, une journaliste et une marque. En effet, nous espérons aussi donner des clés aux marques qui seront dans la salle, certaines d’entre elles peut-être originellement loin de l’univers de l’entertainment mais qui auraient envie, par des mécaniques de communication, de s’en inspirer et de bénéficier de l’extraordinaire pouvoir de cet univers : attention garantie et transfert de valeurs très positif.
Y a-t-il une 11e tendance que vous n’avez pas pu inclure dans l’étude EnterTen, mais qui mérite tout de même l’attention de nos lecteurs ?
M.B. : Nous avons hésité à faire de l’incarnation et de l’humain une tendance à part entière. En effet, toutes les études que nous menons au fil de l’année nous disent que les formats témoignages et interviews sont attendus par les Français, et que l’identification est clé. Encore quelque chose qui ne change pas !
Mais il n’a pas été nécessaire d’en faire une tendance à part entière, tant cela transpire dans toutes les autres tendances que nous évoquerons.
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