Un nouveau partenariat entre le badminton et le pickleball
Face à la montée du pickleball, la Fédération française de badminton opte pour l’alliance. Un choix stratégique, reflet d’un paysage sportif en pleine mutation. Avec ses 180 000 licences, le badminton reste un pilier des sports de raquette en France. Mais les fédérations doivent composer avec des pratiques qui évoluent : recherche de souplesse, d’accessibilité, d’esprit loisir. Le public veut des expériences sportives ludiques, faciles à pratiquer, et parfois moins codifiées que les compétitions traditionnelles. À première vue, c’est un petit nouveau dans le paysage français. Et pourtant, le pickleball affiche une croissance fulgurante : plus de 3 000 pratiquants recensés, dont environ 1 000 licenciés auprès de la FPF, pour un sport arrivé en France en 2015. Inspiré du tennis, du tennis de table et du badminton, il séduit par sa simplicité et sa convivialité. Sur le terrain de badminton, au-dessus d’un filet type tennis, les échanges se multiplient, principalement en double. Et ça s’il vous plaît. C’est dans ce contexte que les présidents Franck Laurent (FFBaD) et Pierre Obozinski (FPF) ont entériné, le 22 mars 2025, un partenariat fédéral. Objectif : déposer une demande conjointe pour faire reconnaître le pickleball comme « discipline associée » au ministère des Sports. Plus largement, ce rapprochement traduit une stratégie d’anticipation face à la montée des pratiques alternatives. Pour la FFBaD, accueillir le pickleball dans son écosystème, c’est diversifier son offre. L’idée : attirer des publics différents, en particulier qui recherchent une pratique plus ludique, moins contraignante que les tournois de badminton traditionnels. Cela permet également aux clubs d’optimiser leurs installations et de proposer de nouveaux formats. Pierre Obozinski l’affirme : la ressemblance entre les deux disciplines est un atout. Terrain commun, gestes similaires, valeurs partagées… Le pickleball ne part pas de zéro. Il peut s’intégrer dans les clubs existants, avec peu d’adaptations. De quoi faciliter la collaboration, le partage de compétences, et pourquoi pas la création d’un écosystème commun. Ce partenariat reflète une volonté de prendre les devants, en imaginant dès aujourd’hui ce que pourrait être le sport de demain : plus accessible, plus agile, plus collaboratif. En mettant sur le pickleball, le badminton se positionne comme un sport à l’écoute de son époque. Sa force, c’est son accessibilité. Le pickleball peut se pratiquer à tout âge, dans une ambiance conviviale et inclusive. Il n’est pas rare d’y croiser des enfants, des parents et des seniors sur le même terrain. Ce côté intergénérationnel le rend particulièrement séduisant pour les clubs en quête de diversification. Si la complémentarité est évidente, elle n’est pas sans poser de question. L’arrivée d’un nouveau sport peut également créer des tensions dans les clubs déjà contraints en temps de jeu, en équipements ou en ressources humaines. À long terme, il faudra veiller à ne pas générer de cannibalisation entre les disciplines, en particulier si l’une venait à prendre le pas sur l’autre en termes de visibilité ou de moyens. Le pickleball offre aussi un souffle nouveau en termes d’image. Pour la FFBaD, il peut devenir un outil de communication attractif, en captant l’attention des nouveaux pratiquants, notamment via les réseaux sociaux et les événements partagés. Une manière intelligente de rajeunir et de moderniser son image. Les deux fédérations visent une reconnaissance officielle par l’État. Le statut de « discipline associée » ouvrirait la voie à des financements, à une meilleure structuration territoriale, et à une place plus visible dans le paysage sportif français. Lors du comité exécutif du 22 mars 2025, les deux fédérations ont validé un plan d’action commun pour structurer leur rapprochement. Si les grandes orientations sont posées — mutualisation des efforts, promotion croisée, synergies sur le terrain — les modalités concrètes (tournois mixtes, formations croisées…) n’ont pas encore été détaillées publiquement à ce jour. Il faudra suivre attentivement les prochaines communications officielles pour en connaître les déclinaisons sur le terrain. Le pickleball en 5 chiffres 3 000 pratiquants en France (dont 1 000 licences à la FPF) +158,6 % d’augmentation des pratiquants sur trois ans 1 400 joueurs inscrits dans un club 2015 : introduction en France 1965 : création aux États-Unis, à Bainbridge Island 4 sports de raquette à surveiller Padel : en forte croissance, soutenu par la FFT, grand succès populaire Teqball : mélange de football et tennis de table, spectaculaire et jeune Speedminton : dérivé du badminton, sans filet, en extérieur Touchtennis : tennis miniaturisé avec balle en mousse, urbain et accessible Si ce partenariat est bien structuré, il pourrait donner un second souffle à certains clubs, dynamiser les licences, et renforcer l’ancrage local du badminton. Mais il exigera aussi une gouvernance claire et une vr

Face à la montée du pickleball, la Fédération française de badminton opte pour l’alliance. Un choix stratégique, reflet d’un paysage sportif en pleine mutation. Avec ses 180 000 licences, le badminton reste un pilier des sports de raquette en France. Mais les fédérations doivent composer avec des pratiques qui évoluent : recherche de souplesse, d’accessibilité, d’esprit loisir. Le public veut des expériences sportives ludiques, faciles à pratiquer, et parfois moins codifiées que les compétitions traditionnelles.
À première vue, c’est un petit nouveau dans le paysage français. Et pourtant, le pickleball affiche une croissance fulgurante : plus de 3 000 pratiquants recensés, dont environ 1 000 licenciés auprès de la FPF, pour un sport arrivé en France en 2015. Inspiré du tennis, du tennis de table et du badminton, il séduit par sa simplicité et sa convivialité. Sur le terrain de badminton, au-dessus d’un filet type tennis, les échanges se multiplient, principalement en double. Et ça s’il vous plaît.
C’est dans ce contexte que les présidents Franck Laurent (FFBaD) et Pierre Obozinski (FPF) ont entériné, le 22 mars 2025, un partenariat fédéral. Objectif : déposer une demande conjointe pour faire reconnaître le pickleball comme « discipline associée » au ministère des Sports. Plus largement, ce rapprochement traduit une stratégie d’anticipation face à la montée des pratiques alternatives.
Pour la FFBaD, accueillir le pickleball dans son écosystème, c’est diversifier son offre. L’idée : attirer des publics différents, en particulier qui recherchent une pratique plus ludique, moins contraignante que les tournois de badminton traditionnels. Cela permet également aux clubs d’optimiser leurs installations et de proposer de nouveaux formats.
Pierre Obozinski l’affirme : la ressemblance entre les deux disciplines est un atout. Terrain commun, gestes similaires, valeurs partagées… Le pickleball ne part pas de zéro. Il peut s’intégrer dans les clubs existants, avec peu d’adaptations. De quoi faciliter la collaboration, le partage de compétences, et pourquoi pas la création d’un écosystème commun.
Ce partenariat reflète une volonté de prendre les devants, en imaginant dès aujourd’hui ce que pourrait être le sport de demain : plus accessible, plus agile, plus collaboratif. En mettant sur le pickleball, le badminton se positionne comme un sport à l’écoute de son époque.
Sa force, c’est son accessibilité. Le pickleball peut se pratiquer à tout âge, dans une ambiance conviviale et inclusive. Il n’est pas rare d’y croiser des enfants, des parents et des seniors sur le même terrain. Ce côté intergénérationnel le rend particulièrement séduisant pour les clubs en quête de diversification.
Si la complémentarité est évidente, elle n’est pas sans poser de question. L’arrivée d’un nouveau sport peut également créer des tensions dans les clubs déjà contraints en temps de jeu, en équipements ou en ressources humaines. À long terme, il faudra veiller à ne pas générer de cannibalisation entre les disciplines, en particulier si l’une venait à prendre le pas sur l’autre en termes de visibilité ou de moyens.
Le pickleball offre aussi un souffle nouveau en termes d’image. Pour la FFBaD, il peut devenir un outil de communication attractif, en captant l’attention des nouveaux pratiquants, notamment via les réseaux sociaux et les événements partagés. Une manière intelligente de rajeunir et de moderniser son image.
Les deux fédérations visent une reconnaissance officielle par l’État. Le statut de « discipline associée » ouvrirait la voie à des financements, à une meilleure structuration territoriale, et à une place plus visible dans le paysage sportif français.
Lors du comité exécutif du 22 mars 2025, les deux fédérations ont validé un plan d’action commun pour structurer leur rapprochement. Si les grandes orientations sont posées — mutualisation des efforts, promotion croisée, synergies sur le terrain — les modalités concrètes (tournois mixtes, formations croisées…) n’ont pas encore été détaillées publiquement à ce jour. Il faudra suivre attentivement les prochaines communications officielles pour en connaître les déclinaisons sur le terrain.
Le pickleball en 5 chiffres
- 3 000 pratiquants en France (dont 1 000 licences à la FPF)
- +158,6 % d’augmentation des pratiquants sur trois ans
- 1 400 joueurs inscrits dans un club
- 2015 : introduction en France
- 1965 : création aux États-Unis, à Bainbridge Island
4 sports de raquette à surveiller
- Padel : en forte croissance, soutenu par la FFT, grand succès populaire
- Teqball : mélange de football et tennis de table, spectaculaire et jeune
- Speedminton : dérivé du badminton, sans filet, en extérieur
- Touchtennis : tennis miniaturisé avec balle en mousse, urbain et accessible
Si ce partenariat est bien structuré, il pourrait donner un second souffle à certains clubs, dynamiser les licences, et renforcer l’ancrage local du badminton. Mais il exigera aussi une gouvernance claire et une vraie stratégie de terrain pour que cette synergie ne reste pas une simple intention.
Le rapprochement entre la FFBaD et la FPF s’inscrit dans un mouvement plus large : celui de la montée en puissance des sports de raquette alternatifs.
Le padel, en plein boom, attire désormais des milliers de pratiquants grâce à sa facilité d’accès, ses installations en plein air, et sa médiatisation croissante.
Le teqball, discipline émergente alliée football et raquette, séduit par son côté spectaculaire, en particulier auprès des jeunes générations.
Le speedminton (ou crossminton), version rapide du badminton sans filet, offre une pratique libre et adaptable en extérieur.
Le touchtennis, avec ses terrains miniatures et sa balle en mousse, démocratise le tennis dans un format plus ludique et urbain.
Dans ce contexte foisonnant, le badminton peut jouer un rôle central : celui d’un sport-pivot, capable de rassembler, de structurer, et d’accompagner la transformation de la pratique sportive en France. Le pickleball n’est peut-être qu’un début. L’avenir se dessinera dans la capacité à coopérer, à innover… et à garder une longueur d’avance.