New York : la Jacqueline Sullivan Gallery présente une nouvelle exposition autour de l’amour
Une fois n'est pas coutume, la galeriste Jacqueline Sullivan a puisé l'inspiration dans l'actualité — la Saint-Valentin — pour imaginer sa nouvelle exposition. Intitulée "The Loving Cup", cette dernière s'articule autour de la coupe d'amour, des significations de cet objet ancien et ses différentes interprétations par des artistes contemporains. À voir dans le quartier de Tribeca, à New York, jusqu'au 12 avril 2025.

C’est un petit objet qui revêt de nombreuses symboliques. Utilisée lors de mariages ou de banquets, la coupe d’amour est, historiquement, un petit vase à deux anses façonné en argent ou en or et sur lequel sont gravés la date des noces et les noms des mariés. Un symbole d’union et une promesse d’amour, qui a largement inspiré la galeriste Jacqueline Sullivan, à la tête de sa galerie éponyme dans le quartier de Tribeca, à New York. « Si la coupe symbolise la fidélité et l’affection, elle est aussi un artefact digne de considération en soi. Témoignant de la complexité fragile (et souvent éphémère) des liens humains, la coupe d’amour devient un sacrement de la sincérité du soin que nous portons aux autres et de l’estime que nous avons pour nous-même » avance l’esthète.
À l’occasion de sa nouvelle exposition, simplement intitulée « The Loving Cup », Jacqueline Sullivan a donc invité plusieurs artistes contemporains à explorer la thématique des objets traditionnels ou patrimoniaux devenus de vrais supports de mémoire. Elle réunit ainsi, jusqu’au 12 avril prochain, un vaste corpus de pièces — œuvres d’art, sculptures, créations brodées, mobilier — réalisées à partir d’une grande variété de matériaux : bronze, céramique, terrazzo, tissu. On retient ici le travail de Sophie Stone qui a glané des textiles antiques et les a brodés conjointement, la série de trois vases en bronze coulé de Skye Chamberlain, dont la forme fait écho à des amphores, ou encore un vase en porcelaine recouvert de morceaux de jacquard ancien et signé Cara Bauermeister.
Comme à chacune des mises en scène de la Jacqueline Sullivan Gallery, ces créations contemporaines gravitent autour d’une curation pointue d’objets et de mobilier historiques. Pour cette exposition, la galeriste a ainsi réuni plusieurs chaises St James de Jean Nouvel, des luminaires d’Ingo Maurer mais aussi un coffre de mariée peint daté du XIXe siècle, un vitrail, des verres andalou conçus vers 1600 ou encore une table demi-lune George III datée de 1800. Un dialogue toujours inspiré et inspirant.