Milan Design Week 2025 : les luminaires délicats d’A-POC ABLE ISSEY MIYAKE en collaboration avec atelier oï
À l’occasion de la Milan Design Week, la marque A-POC ABLE ISSEY MIYAKE dévoile, sous l’égide de son designer Yoshiyuki Miyamae, une ligne de luminaires textiles à la fois techniques et délicats, imaginés en collaboration avec le studio suisse atelier oï.

Véritable ingénieur du vêtement et architecte du textile, Issey Miyake a marqué le monde de la mode de façon indélébile. Sous son ère, les habits se sont faits sculpturaux, mouvants, utilitaires. Et surtout toujours au service des corps qui les arborent. Une philosophie que les disciples du styliste japonais s’emploient à faire perdurer, notamment à travers A-POC ABLE ISSEY MIYAKE. Fondée en 2021, la marque explore l’étendue des possibilités techniques qu’offre une pièce de tissu — A-POC pour « a piece of cloth » —, tant dans le domaine de la mode que dans celui du design. À sa tête après avoir été notamment designer d’ISSEY MIYAKE entre 2011 et 2019, Yoshiyuki Miyamae profite de la grand-messe du design qu’est la Milan Design Week pour dévoiler le fruit de sa collaboration avec le studio suisse atelier oï, lors d’une exposition à la boutique milanaise du label, du 8 au 13 avril 2025.
Intitulé « TYPE-XIII atelier oï Project », le projet collaboratif a donné naissance à deux séries de luminaires qui mêlent artisanat — avec des clins d’œil à l’art de l’origami — et nouvelles technologies, unissant la marque japonaise et le studio suisse réputé pour son travail dans l’architecture, le design et la scénographie. La première ligne, baptisée O Series, comprend des luminaires nomades composés d’un cadre en fil métallique de forme ovale et d’un abat-jour conçu en « Steam Stretch ». Cette technique innovante utilise l’assistance informatique pour pré-tisser des formes dans un tissu en fibre élasthanne, qui se révèlent sous l’effet de la vapeur, par rétractation. La seconde collection, A Series, se compose de suspensions dont les abat-jour en tissu tricoté sans coutures prennent forme en trois dimensions seulement lorsqu’un cadre en fil métallique y est inséré. Chaque structure peut être découpée ou assemblée selon ses désirs pour créer un double ou triple foyer lumineux.
De véritables innovations techniques et technologiques, pour autant délicates, qui s’inscrivent dans l’approche historique d’Issey Miyake et ses recherches autour de la structure, du mouvement et du rapport avec l’espace. « Chez ISSEY MIYAKE, nous avons un concept structurel : nous créons des vêtements, mais nous aimons laisser les gens choisir la façon dont ils les portent, en fonction de leur mode de vie, explique Yoshiyuki Miyamae. C’est la même idée pour ce projet : les lampes portables peuvent être emportées, déplacées ; les suspensions sont modulables et peuvent aussi faire office d’œuvres d’art. Issey Miyake a toujours clamé l’importance du design dans la vie quotidienne, et pensé que les créations doivent avant tout être une réponse au mode de vie des gens. C’est pour cela que nous avons décidé de nous impliquer davantage dans la conception d’objets. Il y a d’ailleurs des similarités dans les processus de conception et, de la même façon, nous avons à cœur de travailler avec des personnes et des entreprises spécialisées issues d’autres industries pour étendre encore davantage nos champs d’action et nos projets, ce qui est très excitant. Nous sommes bien plus qu’une maison de mode ».