Mélenchon, stalinien pour classes terminales!

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Avr 26, 2025 - 10:15
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Mélenchon, stalinien pour classes terminales!

Le caractère clairement abusif et totalitaire du dirigeant de la France Insoumise a été une nouvelle fois mis en lumière dans un documentaire choc de « Complément d’enquête » sur France 2 jeudi soir.


Il faut savoir gré à France Télévisions d’avoir diffusé le reportage sur Jean-Luc Mélenchon et sa méthode de gouvernance de La France Insoumise à quelques encablures des épreuves du bac. Ainsi les candidats à l’examen peuvent-ils disposer d’un matériau de choix pour charpenter leur dissertation au cas où, ce qui ne serait pas très surprenant au vu du climat actuel, ils auraient à plancher sur le thème de la violence.

T’as pas la carte ?

Il serait bien sûr opportun qu’au cours de leur analyse ils abordent l’aspect spécifique de la violence en politique, et c’est alors que le documentaire en question leur serait d’une grande utilité, tout simplement parce qu’il explore et expose très exactement l’ADN du mode de fonctionnement de tout groupe politique révolutionnaire et/ou totalitaire.

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La structure même de LFI en dit fort long sur le sujet. Mélenchon ne manque pas de réaffirmer dans ce reportage qu’il s’agit d’un mouvement et non d’un parti politique. Un parti politique qui, pour justifier ce statut serait contraint de se soumettre aux pratiques démocratiques usuelles : congrès, élections des responsables, débats, votes de la ligne politique, etc. toutes obligations auxquelles un mouvement n’est pas tenu. Non seulement la LFI de Mélenchon n’obéit pas à ses règles, mais mieux encore, elle ne compte aucun adhérent. On n’adhère pas véritablement à LFI, en prenant une carte contre cotisation, ce qui donnerait droit à une voix lors d’éventuelles consultations. Non, on se rend sur la plateforme-programme et il suffit de s’en déclarer proche pour rejoindre de fait le mouvement. Sans aucun autre droit démocratique, donc, que celui de la fermer ou de s’en aller.

Fonctionnement brutal

Au cours du reportage, d’anciens camarades ou compagnons de route ont révélé les procédés par lesquels le Lider Maximo gère son leadership : intimidation, harcèlement moral, violence psychologique, suspicion permanente, procès en hérésie, accusations de trahisons, avec, couronnant le tout, la menace constante du déclenchement de l’arme atomique : l’exclusion, la purge. Ainsi, on apprend que Alexis Corbière, Raquel Garrido, Clémentine Autain et François Ruffin, membres éminents et écoutés du mouvement – trop manifestement au goût du chef – ont été arbitrairement privés d’investiture pour les dernières élections législatives, certains ne découvrant leur éviction que le vendredi soir à 23 heures, veille de la date limite de dépôt des candidatures. Cela n’est à la vérité qu’un exemple de brutalité dans un fonctionnement au quotidien dont la brutalité est le fondement, le mode obligatoire et non, comme on pourrait le penser, une anomalie, une déviance, la manifestation quasi irrationnelle d’une lubie de chef caractériel.

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Il ne s’agit absolument pas de cela.

Ce que Mélenchon applique dans la gouvernance de ce mouvement répond très précisément au dogme qui prévaut pour la conduite de toute structure révolutionnaire, totalitaire.

Cela correspond à la virgule près – et c’est alors que les candidats au bac pourront briller – à ce qu’en décrivent les analystes les plus pertinents de ces phénomènes.

Vous reprendrez bien une deuxième part de violence ?

Le groupe révolutionnaire, expose Jean-Paul Sartre dans Critique de la raison dialectique, ne se fonde et ne se perpétue que par la violence. Une violence à double cible. Violence externe dirigée contre les autres partis, les opposants, mais aussi – et selon une exigence elle aussi vitale – une violence interne, dont chaque militant ou groupe de militants peuvent être à tout moment, et arbitrairement les victimes. L’une et l’autre forme de violence étant bien évidemment présentées comme une réponse à la prétendue violence dont le mouvement serait lui-même la cible, soit de l’extérieur soit de l’intérieur. C’est par ce moyen, par l’instauration d’un climat de paranoïa permanente, que tout groupement révolutionnaire se survit à lui-même, se régénère, entretient son unité de façade, « une unité qui s’incarne dans la personne d’un chef charismatique qui la symbolise, qui la met en scène dans des manifestations de force et des explosions de violence verbale », écrit René Sitterlin dans son opuscule La Violence. Et là, l’élève de terminale de se faire un malin plaisir de citer en renfort Hannah Arendt qui écrit dans Les origines du totalitarisme : « Le totalitarisme se nourrit de sa propre violence ». Sans quoi, il se condamne à l’asphyxie, au dépérissement.  Au non-être, s’autorisera le candidat pour faire joli.

Ainsi, ce n’est pas tant un fonctionnement aberrant, une anomalie, un phénomène atypique que nous a montré le sujet de Complément d’Enquête que l’ordinaire d’une tradition perverse hélas bien connue.

En ce sens, M. Mélenchon n’est rien de plus que la marionnette d’un système qu’il est loin d’avoir inventé et dont il est tout aussi éloigné d’en être le plus grand virtuose. Ne lui en déplaise…