Les 6 expositions à voir au mois de mars 2025 à Paris

Entre cinéma, design, arts plastiques et arts décoratifs, pleins feux sur 6 expositions à ne pas manquer dans la capitale française au mois de mars 2025.

Fév 28, 2025 - 17:48
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Les 6 expositions à voir au mois de mars 2025 à Paris

« Wes Anderson » à la Cinémathèque

The Grand Budapest Hotel (2014), image tirée du film © Fox

Largement adoubé par les cinéphiles, Wes Anderson n’avait pourtant jamais fait l’objet d’une rétrospective. Ce sera désormais chose faite puisque la Cinémathèque française s’apprête à accueillir la première exposition rétrospective sur l’œuvre de l’Américain. Conçu de manière chronologique, l’événement s’articule autour des débuts de Wes Anderson dans les années 1990 jusqu’à aujourd’hui. Plus de trois décennies à développer un style unique et un sens de l’esthétique reconnaissable entre mille, nourri de références et de récurrences. Mêlant documentation, costumes et accessoires, l’exposition révèle les inspirations du cinéaste, mais aussi les secrets de fabrication de ses films et le riche travail artisanal de sa mise en scène. Une exposition pensée comme un hommage autant qu’une célébration de l’influence de Wes Anderson dans les sphères créatives et dans le cinéma, et qui, après Paris du 19 mars au 27 juillet 2025, voyagera ensuite à Londres, au Design Museum.

« Moore and Malaparte: Rhythm and Form » à la galerie Gagosian

© Malaparte / Thomas Lannes
Henry Moore carving an elm wood « Reclining Figure », 1964. Photo : Errol Jackson

Rue de Castiglione, la galerie Gagosian tisse un dialogue entre les petites sculptures et dessins d’Henry Moore et trois pièces de mobilier de la Casa Malaparte, à l’occasion de l’exposition « Moore and Malaparte: Rhythm and Form ». Alors que Moore portait un grand intérêt à la relation entre l’art et son environnement, ses œuvres sont ici présentées sur des reproductions d’une console, d’une table et d’un bureau de la villa italienne rendue célèbre par le film de Jean-Luc Godard — pièces initiées par un descendant de Curzio Malaparte. Une réflexion sur l’art, le design et l’architecture, jusqu’au 27 mars 2025.

« Ruhlmann décorateur » au MAD

Jacques-Émile Ruhlmann, Décor d’une chambre, page de carnet © Les Arts Décoratifs

Alors que l’année 2025 marque le centenaire de la grande Exposition internationale des arts décoratifs et industriels, le Musée des Arts Décoratifs entame cette année de célébrations avec une exposition organisée du 12 mars au 1er juin prochain dédiée au décorateur Jacques-Émile Ruhlmann. Parmi ses réalisations, on retient l’hôtel du Collectionneur, illustrant le style Art déco. Celui qui est aussi meublier et ensemblier dirige pour ce projet une cinquantaine d’artisans et déploie alors son goût pour les intérieurs harmonieux et surtout les ornementations murales.

« Tous Léger ! » au musée du Luxembourg

Fernand Léger, Les Quatre cyclistes, 1943-1948, Huile sur toile, 130,2 x 162,2 cm, Musée national Fernand Léger, Biot © GrandPalaisRmn / Gérard Blot © Adagp, Paris, 2025

À partir du 19 mars et jusqu’au 20 juillet 2025, le musée du Luxembourg accueille l’exposition « Tous Léger ! ». Un événement qui célèbre Fernand Léger (1881-1955) et met en avant sa grande modernité autant que son apport aux Nouveaux Réalistes. L’exposition initie ainsi un dialogue entre des œuvres du Français issues des collections du musée national Fernand Léger de Biot ou du MAMAC de Nice, et une trentaine d’autres d’artistes issus des avant-gardes européennes et américaines des années 1960 à nos jours. Parmi eux, Niki de Saint Phalle, Yves Klein, Martial Raysse ou encore Keith Haring.

« Paris noir » au Centre Pompidou

Gérard Sékoto, Autoportrait, huile sur carton, 1947, Adagp, Paris, 2024 Frank Kilbourn as Trustee of Doornbult Trust © DR

C’est une exposition importante qui se prépare au Centre Pompidou à partir du 19 mars 2025. Intitulée « Paris noir », cette dernière met en lumière le travail d’artistes afro-descendants, leur influence et leur importance en France et surtout à Paris, entre les années 1950 et 2000. Une célébration d’une grande diversité de pratiques artistiques , qui s’accompagnent de quêtes identitaires, d’écriture de nouveaux langages plastiques ou encore de redéfinitions des modernismes et post-modernismes.

« Suzanne Valadon » au Centre Pompidou

Anonyme, Portrait au tableau, Suzanne Valadon peignant dans son atelier
Suzanne Valadon, Portrait de Geneviève Camax-Zoegger, 1936
Huile sur toile, 56 × 46 cm 
Italie, Bergame, collection particulière
 Photo © Galleria Michelangelo

Avant sa fermeture pour plusieurs années à l’été 2025, le Centre Pompidou accueille, jusqu’au 26 mai 2025, une exposition monographique dédiée à Suzanne Valadon (1865-1938). D’abord modèle favorite des artistes de Montmartre, Suzanne Valadon s’illustre ensuite par ses propres talents de peintre et son style unique en son genre. Attachée au réel, l’artiste s’inscrit en effet à rebours des grandes tendances de son époque que sont le cubisme et l’art abstrait pour produire une œuvre sensible, multipliant notamment les nus, aussi bien féminins que masculins. Réunissant 200 œuvres, peintures et dessins, cette exposition entend saluer la grande modernité de Valadon et son rôle précurseur. C’est aussi l’occasion, pour le musée, d’affirmer encore davantage son engagement pour la connaissance et la reconnaissance du travail de femmes artistes longtemps oubliées ou silenciées.