Le seul vrai mec de l’Europe serait donc une femme…

C’est l’Italienne Giorgia Meloni qui se rendra à Washington le 17 avril prochain pour discuter avec le président Trump des droits de douane imposés par les États-Unis à l’Union européenne. La présidente du Conseil italien dirige un gouvernement toujours populaire, plus de deux ans après son arrivée au pouvoir – un record. Mais nos féministes, bien entendu, rechignent à faire de cette femme politique talentueuse une icône... L’article Le seul vrai mec de l’Europe serait donc une femme… est apparu en premier sur Causeur.

Avr 10, 2025 - 16:08
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Le seul vrai mec de l’Europe serait donc une femme…

C’est l’Italienne Giorgia Meloni qui se rendra à Washington le 17 avril prochain pour discuter avec le président Trump des droits de douane imposés par les États-Unis à l’Union européenne. La présidente du Conseil italien dirige un gouvernement toujours populaire, plus de deux ans après son arrivée au pouvoir – un record. Mais nos féministes, bien entendu, rechignent à faire de cette femme politique talentueuse une icône.


Giorgia, le prénom, Meloni le nom. Journaliste pour la profession antérieure, droite assumée pour l’engagement, catholicisme pour les convictions, et, du moins pour ce qu’on en sait, assez « mec » aussi dans sa manière de conduire sa vie privée.

Lorsque, en octobre 2022, elle accède à la présidence du Conseil italien, ailleurs en Europe on rigole. On se gausse. On s’inquiète aussi. Mais on ricane surtout de ses prétentions à juguler le flux catastrophique de l’immigration clandestine venant jour après jour, nuit après nuit, s’échouer sur les rivages de son pays. Désormais, les dirigeants des pays circonvoisins confrontés au même défi rigolent un peu moins.

Combine albanaise

Faisant preuve à la fois de pragmatisme, de non conformisme et d’audace, elle a indéniablement marqué des points dans ce domaine, négociant avec l’Albanie une combine d’exfiltration du trop-plein et, parallèlement, avec la Tunisie, une autre combine, de filtrage à l’entrée, celle-ci. Deux agencements, deux accommodements réputés chez nous impossibles, relevant de la douce utopie que seule une « bonne femme » peut véhiculer. Une « blonde » qui plus est. Je me souviens avoir entendu de très fines plaisanteries de ce tonneau à ce moment-là…

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Et voilà bien, que, en quasi capitaine à la tête du navire Europe – et d’une certaine manière en lieu et place de qui vous savez – elle va s’asseoir dans le bureau ovale pour une rencontre – une confrontation ? – avec le président Trump. Là, plus grand monde ne songe à se tenir les côtes d’hilarité. On guette l’issue, on attend le résultat, on espère que de la joute entre ces deux crinières oxygénées sortira quelque chose comme une embellie, un souffle d’apaisement dans la jungle tumultueuse des derniers jours.

Une chose paraît acquise : « La Meloni » – ainsi la désigne-t-on chez elle, comme il se doit pour une diva – La Meloni sait faire. Je veux dire tenir tête et rester ferme dans une négociation. Sourire aux lèvres et dent dure. Le président Macron en sait quelque chose, qui après l’entretien qu’il avait eu, lui le premier qu’elle recevait au lendemain de son investiture, n’avait pas hésité à qualifier la rencontre de « franche et exigeante ». Nul doute qu’il en ira de même face au bouillant Donald. Du franc et de l’exigeant.

Ma théorie du genre

Au fond, ce qui surtout suscite mon intérêt en la circonstance, c’est le sexe de la personne. Pardon, le genre. Ces dernières décennies, nous avons eu, en Europe, en politique, d’assez belles figures de proue féminines, Margaret Thatcher, Angela Merkel. Mais c’était en Allemagne, au Royaume-Uni, contrées où, par exemple, des femmes sont depuis longtemps déjà ministres du culte, voire évêques, et donc terres d’un machisme tout de même moins de tradition qu’en Italie.  

En ce sens, avec La Meloni, il me semble qu’un palier est franchi. Au royaume du patriarcat, là où la « mamma » règne en maître absolue mais plutôt dans sa cuisine, exerce une autorité magistrale, mais de préférence sur les gosses, la performance est de taille.

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Alors je m’étonne beaucoup que les féministes de chez nous n’en fassent pas davantage une icône. Je m’étonne aussi que les wokistes ne leur emboîtent pas le pas, tenant avec ce chef de gouvernement, au moins au plan symbolique, la parfaite incarnation transgenre du mec au féminin. Les unes et les autres devraient lui ériger une statue, la glorifier en toute occasion, en faire un exemple pour les générations actuelles et futures.

Hop là ! Sachons donc rester lucides. Cela n’arrivera pas. La Meloni pâtit d’une tare rédhibitoire : elle ne se situe pas dans le bon camp. Elle n’officie pas dans la bonne faction, là où la canonisation laïque est de droit et va quasiment de soi. La Meloni est de droite – d’extrême droite, comme disent ceux d’en face dont le sens de la nuance en ces matières ne cesse de faire notre admiration. Regardez, à sa place une Mathilde Panot (juste pour jouer blonde contre blonde) aurait toutes ces chances, elle. On en ferait des tonnes. Certes, elle pâtirait d’autres tares, l’absence de réel talent, le manque de vraie compétence, l’intransigeance dogmatique. Mais on ne s’arrêterait pas à ce genre de détails, on canoniserait direct, vous dis-je. Et nous de rire alors. À en pleurer…

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