EA tente de forcer les doubleurs français d’Apex Legends à donner leur voix pour entraîner des IA

C’est par l’intermédiaire du compte BlueSky FdeSousse que l’on apprend qu’Electronic Arts n’a pas fini de vouloir entuber un maximum de gens. Il y a quelques jours, les doubleurs français des personnages d’Apex Legends ont eu la surprise de recevoir une annexe à leur contrat, dans laquelle on demandait aux acteurs de céder les droits […]

Fév 28, 2025 - 17:51
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EA tente de forcer les doubleurs français d’Apex Legends à donner leur voix pour entraîner des IA

C’est par l’intermédiaire du compte BlueSky FdeSousse que l’on apprend qu’Electronic Arts n’a pas fini de vouloir entuber un maximum de gens. Il y a quelques jours, les doubleurs français des personnages d’Apex Legends ont eu la surprise de recevoir une annexe à leur contrat, dans laquelle on demandait aux acteurs de céder les droits sur leur voix, dans le but d’entraîner une IA. En cas de refus, ils ne pouvaient pas être convoqués pour leur session d’enregistrement, et donc être rémunérés. Malgré la situation précaire de certains, l’intégralité de l’équipe a refusé de se plier à cette directive, comme l’indique, dans un post Instagram, Pascale Chemin, la voix de Wraith du battle royale d’EA :

Avant même d'être convoquée à une séance d'enregistrement d'un jeu vidéo, le studio m'a envoyé (ainsi qu'aux 31 autres comédiens de la distribution), par mail, une annexe de confidentialité et de cession de l'éditeur directement. Pour être convoquée et donc travailler, je dois en amont accepter ces clauses. À première lecture, elles ne sont pas acceptables, ce qui m'a été confirmé par un juriste spécialisé en audiovisuel. Je me vois contrainte de

On attend avec impatience la réponse de l’éditeur, mais on a du mal à être optimistes, quand on sait, par exemple, que The Finals utilise du Text-to-Speech depuis sa sortie, et que ça n’a choqué personne. Ou quand on voit Microsoft faire de la pub pour Muse, un système permettant de générer du gameplay halluciné absolument affreux – pour l’instant. En même temps, ils auraient tort de se priver, vu la tonne de merde qui sort sans discontinuer, repompant des trucs à gauche et à droite, sans y apporter la moindre originalité alors que l’IA n’est pas encore utilisée. D’un autre côté, Steam a ajouté une section aux pages des jeux l’année dernière, précisant si l’équipe de développement avait utilisé l’IA générative, et dans quelle mesure.

Call of Duty 21: Black Ops 6 - IA
Mention de l’utilisation de l’IA sur la fiche Steam de Call of Duty 21: Black Ops 6

Des joueurs commencent d’ailleurs à s’inquiéter, puisqu’une partie d’entre eux demandent à Valve d’ajouter un filtre dans Steam, permettant de masquer ces jeux. Il semblerait qu’il y ait un certain engouement pour le sujet, mais pour l’instant, rien n’a été mis en place par la plateforme de Gaben. Et on peut comprendre l’hésitation : à partir de quel moment peut-on juger une telle utilisation problématique ? Est-ce sur la création d’un aspect artistique, comme les visuels, les textes ou les voix ? Ou même l’aide à la programmation avec des outils de type Copilot pour Visual Studio ?

Dans tous les cas, on peut voir que certains développeurs ont déjà embrassé l’IA pour produire un maximum de titres bas de gamme, et ainsi tenter d’arnaquer quelques joueurs sur un malentendu, avec notamment de fausses évaluations.

Hard Shark Games
Le cas Hard Shark Games, qui affiche des évaluations sans doute aussi écrites via IA, avec toujours le même lien vers une vidéo Twitch inexistante, sur chacune des critiques de chaque jeu de son catalogue.

Il n’y a pas à dire, ça donne sacrément envie !