Bienvenue aux violeurs (immigrés) !

Il n'y a pas qu'en France qu'on a les plus grandes difficultés à rendre effectives les OQTF. Au Royaume-Uni, le cas d'un jamaïcain qui prétexte une prétendue bisexualité pour éviter l'expulsion défraie la chronique... L’article Bienvenue aux violeurs (immigrés) ! est apparu en premier sur Causeur.

Fév 20, 2025 - 17:36
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Bienvenue aux violeurs (immigrés) !

Il n’y a pas qu’en France qu’on a les plus grandes difficultés à rendre effectives les OQTF. Au Royaume-Uni, le cas d’un Jamaïcain qui prétexte une prétendue bisexualité pour éviter l’expulsion défraie la chronique. Et l’absurdité de son cas n’a absolument rien d’exceptionnel. Jeremy Stubbs raconte…


Un des grands problèmes auxquels les démocraties occidentales font face, c’est celui de l’expulsion des criminels étrangers. Si la France connaît des taux d’exécution des OQTF très bas, le problème est aussi grave outre-Manche, où un humanitarisme excessif, dévoyé, entrave trop souvent le cours naturel de la justice. Ce verdict est illustré par l’histoire récente d’un violeur jamaïcain que le ministère de l’Intérieur considère comme un réel danger pour le public britannique. Lors d’une fête en 2018, l’homme, arrivé sur le sol anglais en 2001 à l’âge de 18 ans, a violé une femme qui s’était endormie sous l’influence de l’alcool. Au tribunal, sa défense a consisté à maintenir qu’il ne savait pas qu’avoir des relations sexuelles avec une personne qui dormait constituait un viol. Condamné à sept ans d’emprisonnement, il a été libéré précocement en 2021, mais a fait l’objet d’un ordre d’expulsion vers son pays d’origine. Il a contesté cette décision auprès d’un tribunal spécialisé dans des questions d’immigration et d’asile politique. En janvier, la presse a révélé qu’une magistrate de cette cour d’appel vient de lui donner raison au motif qu’il serait… bisexuel. L’homme prétend avoir eu des relations avec des membres de son propre sexe avant de quitter sa terre natale. Bien que le ministère de l’Intérieur n’ait trouvé que des preuves de relations hétérosexuelles depuis son arrivée en Angleterre, et que la magistrate reconnaisse qu’il représente toujours une menace pour le sexe féminin au Royaume-Uni, elle a décidé que le risque qu’il soit persécuté pour sa prétendue bisexualité en Jamaïque, où les homosexuels sont souvent stigmatisés et brutalisés, primait sur le risque qu’il récidive en Grande-Bretagne. Selon le calcul humanitaire moderne, les droits humains d’un seul homme, s’il est immigré, sont plus importants que ceux de toute une population féminine.

Par la suite et toujours au cours du mois de janvier de cette année, le cas d’un autre criminel jamaïcain a créé le scandale, soulignant de nouveau les travers et excès du droit humanitaire international, ou du moins de l’interprétation laxiste qui en est faite par certains de nos juges. Cette fois, il s’agit d’un homme de 48 ans, condamné pour trafic de crack et d’héroïne, ainsi que pour avoir agressé sa compagne, blanche, devant leurs enfants. En 2021, il a été enfermé pour trois ans, son cinquième séjour derrière les barreaux depuis son arrivée en Angleterre en 1991. A sa sortie de prison, le ministère de l’Intérieur a ordonné son expulsion vers la Jamaïque. Lors de deux jugements successifs, des magistrates ont empêché l’expulsion en invoquant son droit à une vie de famille selon la Convention européenne des droits de l’homme. D’abord, parce que sa fille adolescente a des doutes sur son genre et pourrait faire le choix de transitionner. Bien qu’habitant chez sa mère, elle ne peut apparemment discuter de sa non-binarité potentielle qu’avec son père. De plus, les enfants de l’homme étant métissés, ils auraient besoin de la présence de leur papa afin de découvrir leur héritage jamaïcain et assumer pleinement leur identité mixte. Les juges ont accepté ces arguments, malgré le fait que ce multi-récidiviste ne s’est pas montré un père idéal, est coupable de violences conjugales et est séparé de la mère de ses enfants.

Le ridicule ne tue pas, mais il sape la confiance publique

Si le questionnement d’une fille sur son identité de genre semble un prétexte assez faible pour empêcher une expulsion, que penser de la préférence d’un enfant pour le goût des « nuggets » de poulet à l’anglaise ? C’est pourtant la justification invoquée par d’autres magistrats pour suspendre l’expulsion d’un criminel albanais. Il faut d’abord comprendre que la criminalité albanaise est très importante outre-Manche. En 2022, la nationalité majoritaire des migrants traversant la Manche était l’albanaise. Seul un accord entre les gouvernements britanniques et albanais a permis de réduire les nombres. Pourtant, le rôle des Albanais dans le trafic humain et celui de la drogue reste significatif. Pourtant, le criminel en question est entré illégalement au Royaume Uni en 2001 à l’âge de 15 ans. Ce mineur non accompagné a demandé l’asile sous un faux nom, ce qui ne l’a pas empêché d’être naturalisé en 2007. Il est arrêté en 2017 avec en sa possession 250 000 livres provenant d’activités criminelles et, par conséquent, se trouve condamné à deux ans de prison ferme. A sa sortie, il est déchu de sa nationalité et son expulsion vers son pays d’origine est ordonnée. Il fait appel, et un juge décide que son expulsion serait contraire à son droit à une vie de famille. Car l’homme a un fils de 10 ans qui est d’une sensibilité excessive, surtout dans les domaines tactile et gustatif. Il ne supporte ni le port des chaussettes ni des plats auxquels il n’est pas déjà habitué, dont l’exemple cité devant le tribunal est celui des «nuggets » de poulet qui n’auraient pas le même goût en Albanie qu’au Royaume Uni. Ce jugement n’a été fondé sur aucun diagnostic de spécialiste, seulement sur le témoignage d’un psychologue en formation, d’un voisin et d’un ami de la famille. Selon la Cour, expulser le père sans le fils constituerait une trop rude épreuve pour le fils, comme le serait l’expulsion du père avec le fils, qui serait obligé de faire face aux « nuggets » de poulet albanais. Cette affaire présente une analogie avec la précédente dans la mesure où il semble qu’un malfaiteur a droit à une vie de famille même si ses activités criminelles mettent en péril la vie de famille des citoyens britanniques respectueux des lois. 

Pour le moment, l’intervention d’un nouveau juge a provoqué la suspension du premier jugement et le renvoi de l’affaire devant un autre tribunal. Face au scandale public, le Premier ministre travailliste, Sir Keir Starmer, l’ancien procureur de la Couronne, et sa ministre de l’Intérieur ont tous les deux appelé à l’expulsion de notre Albanais. Au cours des six derniers mois, les autorités britanniques ont réussi à exécuter 5 704 expulsions d’étrangers dont 2 925 criminels. Ces chiffres sont en progression, mais la plupart des départs sont volontaires et les expulsés peuvent recevoir jusqu’à 3 000 livres pour les aider à se réinstaller dans leur pays d’origine. Comme en France et dans d’autres pays démocratiques occidentaux, la branche exécutive n’arrive pas à imposer l’expulsion de tous ceux qui devraient être renvoyés dans leur pays d’origine. Cette branche se trouve démunie face aux interventions de la branche judiciaire, dont certains jugements tournent en ridicule tout le système et sape la confiance publique dans l’état de droit.

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