Meta dévoile Llama 4, son arme stratégique dans la guerre des IA

Meta frappe fort avec l’arrivée de Llama 4, une nouvelle génération de modèles d’intelligence artificielle déjà intégrée à WhatsApp, Instagram et Facebook. Dévoilée début avril, cette IA aux capacités décuplées – dont certains modèles atteignent les 2000 milliards de paramètres – n’est pour l’instant disponible que dans 40 pays, hors Union européenne. 

Face à OpenAI et Google, Meta affiche clairement ses ambitions : proposer une IA surpuissante, nourrie à la vidéo, au texte et à l’image, pour s’imposer dans la nouvelle ère de l’IA générative. Une nouvelle génération de modèles aux capacités impressionnantes : 10 millions de jetons de contexte (éléments centraux du traitement du texte) pour Scout, 400 milliards de paramètres pour Maverick, et près de 2000 milliards pour le mystérieux Behemoth encore en développement.

Ce qu’il faut savoir sur cette nouvelle famille de modèles d’IA

Dans son dernier blog post, Meta lève le voile sur les trois piliers de sa gamme Llama 4, chacun taillé pour un usage spécifique, mais avec un objectif commun : rendre l’IA plus puissante, plus accessible… et plus compétitive. Le tout à un coût réduit, selon l’entreprise. Plutôt qu’un seul modèle centralisé, l’IA s’appuie sur plusieurs « experts » spécialisés, activés à la demande en fonction des tâches. Un système plus modulaire, plus flexible et plus économe en ressources

Llama 4 Scout :

Premier de la bande, Scout est présenté comme un modèle « généraliste », mais ne vous fiez pas à ce qualificatif modeste. Avec 17 milliards de paramètres et une fenêtre de contexte de 10 millions de tokens, Scout est capable d’ingurgiter des montagnes de données. Meta le positionne comme un outil idéal pour résumer de longs documents, naviguer dans de vastes bases de code ou encore analyser des comportements utilisateurs complexes.

Llama 4 Maverick :

Deuxième modèle phare, Maverick mise sur la polyvalence. Lui aussi doté de 17 milliards de paramètres, il excelle dans les tâches de rédaction, d’assistance conversationnelle, ou encore de compréhension d’images. Selon les tests de Meta, Maverick surpasse même GPT-4o ou Gemini 2.0 sur certains benchmarks. Résultat : il s’est hissé à la deuxième place du classement Chatbot Arena, un indicateur phare dans l’écosystème IA.

Llama 4 Behemoth :

Dernier-né, encore en version preview, Behemoth porte bien son nom et avec lui Meta affiche ses ambitions. Avec ses 228 milliards de paramètres, il se concentre sur des usages à forte intensité cognitive comme la résolution de problèmes mathématiques complexes ou l’analyse d’images de haut niveau. Meta évoque des performances capables de rivaliser avec des modèles les plus puissants du moment, comme GPT-4.5 ou Claude 3.7 Sonnet.

Une IA partout… sauf en Europe

Meta a déjà commencé à intégrer Scout et Maverick à son assistant conversationnel Meta AI, déployé sur WhatsApp, Instagram, Facebook et Messenger dans 40 pays. Une offensive massive, qui rend l’IA générative accessible au plus grand nombre.

Mais l’Europe est pour l’instant mise de côté. Si les modèles sont techniquement disponibles sur Llama.com et Hugging Face, Meta interdit leur utilisation aux utilisateurs ou entreprises basés dans l’Union européenne. Un blocage probablement lié aux contraintes du futur AI Act, la réglementation européenne sur l’intelligence artificielle. À ce jour, aucune date de disponibilité pour l’UE n’a été annoncée.

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