L’iconique statue de la place de la République bientôt protégée des tags et autres dégradations ?

Ils étaient nombreux ce dimanche 27 avril à manifester place de la République (3ème, 10ème et 11ème arrondissements) contre l’islamophobie, après le meurtre d’Aboubakar Cissé, un jeune Malien tué à coups de couteau dans une mosquée du Gard deux jours plus tôt. Outre plusieurs personnalités politiques comme Jean-Luc Mélenchon, cette manifestation a encore des milliers d’anonymes se rassembler pour une cause commune, le tout sous le regard de la statue emblématique de la place parisienne.

Une “dégradation du patrimoine public” qui énerve au plus haut point

Au fil des ans, la place de la République s’est imposée comme un véritable lieu de rassemblement parisien. Chaque année, elle accueille des milliers de manifestants qui se retrouvent autour d’une cause commune au pied de sa mythique statue. Des rendez-vous toujours plus nombreux, et qui ont forcément de lourdes conséquences, notamment pour le monument devenu un véritable terrain de jeu pour les Parisiens mécontents. Signée des frères Morice, la statue de la place de la République, connue sous le nom de Monument à la République, est en effet la cible de dégradations lors des manifestations.

La statue de la République, place de la République, au lendemain d’une manif pour la défense de la République.
Je ne m’y fais pas.
Je ne m’y ferai jamais pic.twitter.com/YlYbmGH7il

— Claude Weill (@WeillClaude) July 1, 2024

Problème : si l’intervention des agents de propreté implique donc un entretien toujours plus important, ce même entretien s’avère dangereux pour le monument. En effet, la pression des robinets est parfois mal calculée et met ainsi en péril la conservation de la station. Une “dégradation du patrimoine public” qui énerve particulièrement Ariel Weil, maire de Paris Centre, qui espère bien pouvoir trouver une solution pérenne pour protéger ce symbole de la capitale. Lors du Conseil de Paris du 10 avril dernier, ce dernier avait été interpellé par Rudolph Granier, qui s’indignait de la situation : “Quand vous avez bétonné la place de la République, était-ce pour en faire un forum militant permanent ?”.

Des barrières ou une surélévation pour protéger le monument ?

S’il a annoncé “porter plainte systématiquement” contre ces dégradations, le maire a également évoqué d’autres pistes pour protéger la statue, notamment pour ce qui est de l’accès à la place de la République. À l’image de la colonne de Juillet sur la place de la Bastille ou la colonne Vendôme, toutes deux entourées de barrières, l’idée “d’un plateau surélevé, avec un écrin végétal pour apporter de la fraîcheur, et la possibilité de fermer temporairement pour certains événements” ferait son chemin. Selon l’élu, les prochains travaux d’étanchéité du sol par la RATP pourraient être l’occasion de réaliser le chantier.

 

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Selon la Ville de Paris, “près de 7 500 agentes et agents de la Direction de la propreté et de l’eau (DPE) travaillent au quotidien pour la propreté et l’assainissement”, qui précise que “650m² de tags sont ainsi enlevés chaque jour par les services de propreté pour un coût annuel de 6 millions d’euros pour la collectivité”. Priorisant “la lutte contre les tags sur les œuvres d’art présentes dans l’espace public”, la mairie compte également sur l’intervention de “restaurateurs et restauratrices indépendants missionnés par la Ville, qui interviennent sur les socles lorsqu’ils sont trop abîmés ou anciens”.

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Image à la une : Place de la République © Adobe Stock