Le sport, terrain de jeu de l’islamisme
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Voile dans le sport : Marianne doit muscler son jeu. Les islamistes sont en train de remporter la partie, s’inquiète une mission flash parlementaire
Hassan Al-Banna, le fondateur des Frères musulmans, annonçait la couleur : « Le sport est un moyen pour nous ». Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il aura été entendu. Sophie Germain, Directrice générale de la ligue Paris Île-de-France de football, en fait le constat : « Les clubs deviennent des lieux de conquête », déclare-t-elle. Et d’ajouter cette mise en garde : « Des tentatives de pénétration des instances dirigeantes sont à craindre ». À ce propos, sur la stratégie d’entrisme des Frères musulmans et de leurs affidés dans les différentes strates de notre société, on lira avec fruit le remarquable ouvrage de Florence Bergeaud-Blackler, anhtropologue, chercheuse au CNRS, Le Frérisme et ses réseaux.
Sape du pacte républicain
« Plus de cinq-cents clubs sont confrontés à des comportements communautaristes, relèvent les députés Caroline Yadan (Ensemble pour la République), et Julien Odoul (RN) dans le rapport de la « mission flash » qu’ils ont conduite, rapport remis ce mercredi à l’Assemblée. Ils dénombrent également entre vingt-cinq et cent trente associations à visée séparatiste, dirigées par des individus organisant, à l’initiative notamment des Frères musulmans, un projet de rupture avec la République.
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« Dans ces structures, le sport est carrément un outil de diffusion de pratiques islamistes », souligne Caroline Yadan. Pratiques qui s’inscrivent donc clairement dans une stratégie de sape du pacte républicain. Le port du hidjab sur les terrains et en salle, du burkini qini dans les piscines en est la manifestation la plus visible, mais à ces provocations viennent s’ajouter nombre de comportements, d’usages, de rites totalement en opposition avec nos mœurs, nos principes, nos règles communes et qui représentent donc effectivement autant d’agressions contre notre civilisation. Refus de serrer la main, de croiser l’autre sexe, refus de s’incliner devant un adversaire ou, au judo, devant le portrait du fondateur Jigoro Kano, sous prétexte qu’on « ne se prosterne que devant Allah ». Exigence de vestiaires spécifiques pour les musulmans, d’un calendrier de compétitions et d’entraînements alignés sur le calendrier religieux, flouter sur les photos la partie du corps entre le genou et le nombril réputée impure, d’où le port de collants jusqu’au plus chaud de l’été. Instauration de sessions de prières et prosélytisme dans l’enceinte même du sport, revendication du port de signes emblématiques sur le maillot des joueurs. On a vu au basket des petites filles de onze ou douze ans obligées de porter le hidjab pour jouer. On a vu aussi, et c’est au moins aussi inquiétant, dans certaines disciplines, des arbitres, voire des membres des équipes de France, pratiquer en arborant fièrement le hijab.
Raz-de-marée et usine à gaz
Comment cela est-il possible ? Comment ne parvient-on pas à combattre ces dérives qui, en réalité, ne font que s’étendre et prospérer. Les députés Yadan et Odoul soulignent « le manque de vigilance de certaines fédérations » mais aussi « le militantisme de certaines collectivités territoriales. »
Il faut dire que, sur ces questions, pourtant essentielles puisque, redisons-le, elles concernent le pacte républicain, on a – lâchement – laissé lesdites fédérations se faire leur propre religion. Cela sur la base d’une assise juridique des plus floues. Il en résulte une usine à gaz dans laquelle chacun se perd aisément. Par exemple, ce qui est interdit – le port du voile, par exemple – dans certaines disciplines devient autorisé dès qu’il s’agit de sport universitaire. Ce n’est ici qu’un exemple tiré de l’imbroglio réglementaire dans lequel les dirigeants de clubs se trouvent empêtrés. On comprend leur découragement. On comprend aussi qu’ils se sentent parfois bien seuls et bien désarmés. Ainsi à la fédération de Taekwondo où le port du hidjab est pourtant officiellement prohibé mais où on constate qu’environ 20% des pratiquantes persistent à le porter. Sans pour autant être sanctionnées.
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Face à une telle situation, qui, redisons-le, ne fait que s’aggraver saison après saison, « Marianne doit muscler son jeu », concluent les parlementaires de la mission flash. C’est l’évidence même.
En fait, il semble qu’il soit bien tard. Le phénomène a pris une telle ampleur qu’il sera désormais très difficile de l’endiguer. Le Sénat, mi-février, a émis une proposition de loi « visant à assurer le respect du principe de laïcité dans le sport ». L’intention est louable, mais n’est-ce pas jouer petit bras ? On serait en droit de préférer un projet de loi visant carrément à « interdire, poursuivre et sanctionner dans le sport tout signe et toute pratique de rupture avec le pacte républicain. » Le projet sénatorial va venir prochainement à l’Assemblée nationale. Aux députés, donc, de « muscler le jeu ». Par la suite, il reviendra à la puissance d’État de déployer le courage politique de faire vraiment appliquer les règles. Sans trembler. Et là, le match n’est pas gagné d’avance…
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